Poème:Prédicateurs

Ainsi parlait Nostradamus et ces frères
Ainsi, auront chanté les pantins
Frileux, sans les chaînes
De la croyance souterraine

Mieux vaut vivre maudit
Que penser libre dans le vent
D’une incertitude à créer
Hurlante,

Chantons, le Dieu nouveau,
Celui qui brille,
Sur l’or et le diamant,
Qui a perdu le sang,
Qui chaque jour se retourne,

Dans les heures de faim,
Il glisse sur les bitumes,
Vers son palais,
Et danse pour ses ouailles,
Giflant milles oreilles,
Lançant milles poudres,
D’un son continu, et mort,

Chantons le dieu nouveau,
Qui s’écoulent dans nos poumons,
Et rongent nos sangs,
Pour l’idiotie des oublis,
Et la déjection de nos désirs

Par le feu, dans les éclairs,
Les ombres de cette boite,
Nous sommes des lucifériens,

Par le bruit, de ces bottes,
Qui écrasent les dalles,
Des temples engloutis,
Nous avons oubliés nos peurs,

Par le souffre des étoiles,
Nous ne sentons, ni blessures
Ni craintes des morts
Qui nous regardent,

Sur les routes mortelles
Qui s’étendent vers les nuages,
Dans un bruit de tonnerre,
Qui parsème la mort,
Nous partirons, chantants

Pourquoi, regarder derrière,
Les anciens l’ont écrit,
Pas de limites à nos peurs
Pas de pleurs pour le faible,
Seule la mort, nous arrêtera

Nous glisserons dans la brume,
Et les frissons des moteurs,
S’enflammeront
Jusque dans les boucliers de la vie,

Solitude, mensonges
Nous connaissons, et en certifions,
Nous en parsèmeront les graines,
Sur tous les jardins de cette planète,

Folie, et politique,
Comptes et statistique,
Seront nos lois,
Et jamais nous briseront,
Car en eux, nous croyons

Ne discutez pas de l’ombre
Ne criez pas de la mort
Ne chantez pas de l’aigle,
Ne courez pas dans les espaces étoilés,
Car aujourd’hui nous oublierons.

Ainsi ils ont écrits, et ainsi nous vivrons