Poème:Pleure, Petite Fille…

Pauvre petite fille
Elle pleure, sans bruit
Tout doucement, elle gémit
Que faire d’autre ?

Ce soir, dans sa chambre il est entré
Pour lui dire bonne nuit,
Mais quelque chose avait changé
Dans son regard, devenu presque gris.

Il lui parlait d’une voix rauque
Puis lui a dit : « Il est temps de te coucher,
Je vais venir te border. »
Confiance, envers son père, quoi de plus normal ?

Vite, elle s’est empressée
Ses crayons de laisser tomber
Avec un grand et innocent sourire
Elle a sauté dans son lit, le visage semblant rire.

Mais lui, il n’était pas pareil
Lascivement, il s’est avancé et a déclaré : « Il est temps, ma puce, que tu apprennes,
Les joies de l’amour… Laisse-moi te montrer. »
Sans comprendre, elle l’a fixé.

Mal à l’aise, elle lui a demandé
Si sa maman était rentrée
Avec un air réjoui, il lui a répondu
Qu’elle avait une soirée, pas là de la nuit.

Voyant son air effaré,
Son sourire s’est agrandi
Et dans ses yeux enflammés
Elle a vu une lueur inconnue

Après, tout est flou
Seules reste la douleur, la souffrance et la honte
Elle a serré les dents jusqu’au bout
Et fermé les yeux, pas la force de le regarder

Alors elle se persuade que c’était un cauchemard
Elle n’a que 8 ans, pauvre enfant
Maintenant, plus question de vivre elle en a marre
Et son appartement est justement au 5ème étage…

Dernier élan désespéré, elle s’élance
La fenêtre est ouverte, invitation insistante
Avec un dernier sourire ironique, elle l’insulte
Plus de rage contenue, elle est contente

Elle hurle ses 4 vérités
Et attend qu’il soit revenu,
Le regard effaré
Alors seulement, elle le regarde en face…

Elle crache, d’un ton plus froid que glace
Elle jette, d’un ton plus coupant qu’un couteau
« Tu me dégoûtes… Papa »
Elle est tombée, elle ne reviendra pas.

J’aimerais vous dire que les pompiers sont arrivés,
Et que par bonheur ils l’ont soignée
Mais non, elle est morte seule
Et il n’a jamais eu le courage d’avouer pourquoi à sa femme…