Poème:Sea

Marche sur des œufs avec moi,
Avec moi, main dans la main
Faisons un vœu, que l’on soufflera séparément
Garde l’œil ouvert

Donne-toi une chance de trouver un trèfle,
Les rumeurs ne se discutent que quand le silence court,
Dis-moi d’un regard, parle-moi sans l’avouer…

Si tu pars je reste et si tu t’approches je fuis…
Je te regarde évoluer depuis les projecteurs
Cette blanche lumière, m’effraie, me ramène au paradis
Et si je dis oui, si ces maux se déverse…

Un immense amour, il ne compte pas les jours
La porte n’est pas fermé, elle grince
Tout en fermant les yeux j’ai croisé les doigts,
J’en appelle à la douceur, tendrement approche-toi…

Farouche biche à l’orée de la forêt,
Je sens ton regard me dévisager, je t’ai attendue
Tout viens à point à qui sait venir…
Doucement, observe en décrivant ce détail

Protège mes arrières si je te reconnais comme mien
Ne me perds de vue, je reste proche même éloigné
Je ferais en sorte de donner la moitié, la peur est de sortie…
Déchiffre l’abysse tapi.

La paix viendra du temps
Un bout après l’autre, couché dans les herbes
De corps à cœur, j’ai déjà choisi…
De risquer gros à me faire mal, la main sur le fusil…

N’abandonne pas qu’importent les imperfections
De soucis qui reviennent foudroyer le bleu du ciel,
Donne-moi un peu de confiance, caché secrètement au fond de toi
Laisse-moi percer ton ombre, tatoué par les ténèbres

Je te vois et toi aussi,
Nous avançons bandés dans le brouillard
J’accroche mes serres à ton t-shirt et je ressens tes yeux perçant
Traversons ensemble, oublions le sablier…