Poème:La Chambre Nue

La chambre nue, presque vide et pourtant, comme imprégné dans ses murs et son papier peint vieilli par les ans durs remplis d’ordures, il se lève et va voir par delà sa fenêtre qui laisse rentrer la vie et sa lumière. Il a des ennuis, pas d’argent, pas de femme, pas d’enfant, des amis qui ont oubliés de l’être et un ordinateur où il range le cafard qu’il a ruminé tout le long de la journée. Ses SOS ne se sont pas faits entendre, et sa promenade quotidienne, à l’ombre des ombres, à la lumière de ses décombres et de ses cendres garde toujours sa monotonie rageante et désespérante. C’est pas très gai mais c’est sans doute ce que je pourrai vivre un jour ou l’autre ou toi ou vous. Nous.

Les paysages monotones de nos vies qui se résument trop facilement, un océan de vie, les gouttes d’eaux se ressemblent tellement ! et c’est peut-être pour cela que la mer est si homogène, que l’on peut dire que c’est un tout. Mais nous, humains si différent, parlons de l’humanité comme si elle existait vraiment, et je parle de l’humanité comme étant l’ensemble des êtres humains.
Que faut-il faire alors ?
S’évertuer à être comme les autres pour rendre réel cette « humanité », ou s’affirmer en tant qu’individu à part entière ?
La première solution mènerait à une unité de l’espèce où tout le monde serait d’accord et évoluerait dans le sens du respect car nous sommes tous égaux, tandis que la deuxième donnerait des petits groupes hétérogènes, fermés, sans possibilité d’évolution. Le monde dans lequel nous vivons semble avoir oublié la deuxième solution : l’individu ne compte plus, seul l’ensemble compte, voilà comment en voulant créer l’humanité, on détruit l’humain, ce n’est plus qu’une statistique, un nombre, on pense pouvoir tout contrôler, mais l’évolution n’en a rien à foutre de nos bouffées d’égocentrisme et la meilleure volonté du monde ne pourrai jamais faire bouger un monde aussi compacte, un monde de clones s’identifiant toujours à la norme.
Anarchie pour le monde
Un monde libre
Une liberté féconde
Dans la plus infime fibre

Vivre dans Gaia, la terre mère
La nature ephemere
Reconnaîtrait elle ses enfants
Maudit buveurs de son sang.

Voila, un monde pur
La solidarité, la fraternité
Les hommes perdus dans leur ego
Les femmes égales aux hommes
Je suis un réfrigérateur
Je suis les étoiles
Paumés dans l’univers immense,
Et pourtant, j’ai ma place, j’ai ma place…
Pour le grand film de l’histoire, je suis une petite fourmi faisant partie du grand tout. Je suis moi mais je ne le suis pas ; mes agissements digne de mes vagissements éclatés, pulvérisés, se perdant dans ces silences d’acier, je gère la lumière qui éclaire la lune de tes rêve qui s’emparent de toi comme une main prend une poignée de sable et t’envole au delà du feu des vérités. La lumière peut être douce, sauvage ou aveuglante selon tes pensées et ton vécu.
Utopie.
Idéal
Rêve
Réalité
Cauchemar qui m’écrase dans mon sommeil de plomb qui dure trois plombes.

Ce qui ne dit rien est ailleurs
Ce qui n’est pas dit est sage
Ce que je dis n’est rien
Il ne faut pas copier
Lire est la pire chose à faire : l’objectivité est interdite
La lyre de Lili livre ses livres de trois lis. Ce que tu lis se lie au pli de tes envies vieilles, tel une vielle envolée, vile, en ville. Allitérations alitées. Je file dans mon lit tel un tilleul étoilé qui s’étiole en tôlée, et je rêve de ma rive, qu’est ce qui m’arrive ? je rêve de missive démissionnant des mystères émissaires de misère. Enserre-moi de tes émois, je suis moi et je fuis la croix, mais que vois-je ? une terre folle qui tourbillonne sonnant et déraisonnant dans la folie erronée du fait que nous sommes. Quoi ? c’est peut être pour cela que je guerroie.
SEMIFER