Poème:Maman, Je M’addresse À Toi

A maman, je m’adresse !
Maman, j’ai pris un coup de vieux
Maman, je mens à tous les lieux
Maman je dis que je le peux
Que plus une larme ne se veux
Bondir du plus haut de mes yeux
Maman je cherche dans les lieux
Une image, un code ou un voeu
Qui puisse me donner quelque peu
De courage, ferveur et d’addresse
Maman je me perds sans tes yeux
Maman je cherche à tue tête
Pour pouvoir retrouver tes traces
Mais là bas je ne les retrouve qu’eux
Tous-là-pleins de leçons de morale
Ils ne peuvent qu’être aussi drôles
Je les plains, ils n’ont vu que peu
Moi j’ai tout vu-tout en bleu-creux
Puis loin, bien loin des heureux
J’ai vu ternir ton image-sous mes yeux
J’ai vu se servir les lutins malicieux
De ton âme paisible qui peu à peu
A rejoint l’horizon-tout bleu
Les mots veulent se taire
La main ne veut se plaire
Les yeux ne veulent s’éclore
Ils peuvent tous se servir
Leur besoins-assouvir
Et moi, je ne peux donc qu’écrire
Pour ne pas vivre le pire
Pour ne pas river vers la mire
Pourquoi-écrire et réécrire ?
Pourquoi- se servir et se dire
Que tout est loin et tout tire
Que tout ne peut que s’offrir
Quand à moi, je sais lire
Je sais lire et écrire
Je sais créer quelques rimes
Pour me sentir mère et plume
Dors ma fée en paix et calme
Dors ma douce en pure source
Là où tu es, c’est la source
Là où nous sommes, pays d’ours.
Loin des yeux, la secousse
Quand le chemin-on rebrousse
Dors ma très chère peau douce
Dors-s’il le faut- je te berce
Mais va loin de tous ces sauvages
Qui-rien ne savent, de tout se foutent.