Poème:Asservis…

Les larmes coulent de mes joues à gros bouillon
Elles tâchent le papier d’auréoles de passion
Elles s’insinuent sur les mots et ils meurent
Un peu comme leurs actions sur son cœur…

Elle n’avait rien fait et pourtant elle agonise
Tuer, violer, anéantir telle est leur devise
Ils prient pour la plus grande de leur victoire
Elle rêve d’un peu de joie, un peu d’espoir

Elle voudrait vivre, ne serai-ce qu’un peu
Elle ne veut plus voir cette haine dans leurs yeux
Elle espère la paix pour toute une vie
Ils ne pensent qu’à une chose, tuer l’ennemi

Et puis moi, je suis totalement impuissante
Je prie pour cette battante, cette survivante
D’un pays, qui ne peut plus panser ses plaies
Dont on ne parlera plus qu’à l’imparfait

Cette contré sera asservis les hommes et la femme
Plus personne à rallier sous la grande oriflamme
Symbole de liberté, d’union d’une souveraine nation
Ce ne sera plus que des esclaves par millions…

Leurs malheurs seront passés sous silence
On ne montrera qu’un peu plus de violence
On oubliera vite leurs heures errance.
Les Hommes délaisseront leurs existences

Mais moi je n’omets rien, je garde en mémoire,
Le récit d’une souffrance. Tout cela pour s’asseoir
Sur le trône d’une nation, la contraignant à pleurer
Pour tous ce qu’elle a perdu, même son identité