Shoker Mallarmé @shoker-mallarme

Présentation de l'auteur / poète

GEORGES CYPRIEN Alias

Shoker : du nom de l’anti-héros des célèbres « Comics » qu’il taguait sur les murs, est un Indien de la rime.

Mallarmé : « parce que nos parents qui ont aidé la France à se reconstruire, n’ont pas eu les codes pour s’intégrer dans la société et n’ont pas pu nous armer ; alors nous, enfants, avons fabriqué nos propres minutions ».

Issu des quartiers des Sarcelles, Georges Cyprien passe son enfance dans un environnement qu’il ne comprend pas. Il y grandit et veut crier sa rage et son désespoir aux immeubles qui lui renvoient l’écho de sa peine. Pour échapper à la ghettoïsation dont beaucoup de jeunes ne reviennent pas indemnes, il développe une soif de savoirs, un besoin de connaissance du monde et de liberté, qu’il acquiert entre la rue et la lecture d’encyclopédies « Tout L’univers », en passant par la littérature et les Comics. Ancien joueur de baseball, il officie longtemps comme travailleur social, animateur sportif. L’art, la rue, le sport, trois facteurs de socialisation dans la lutte pour l’appartenance à une société. C’est dans cette quête d’identité, cette recherche autodidacte que son talent, son don d’écriture et d’expression se sont révélés. La Poésie et le Slam sont venus à lui comme une destinée.
Autodidacte, « chercheur universel », contemplatif de l’évolution de la société, c’est dans cet univers identitaire qu’il puise son inspiration, mais aussi dans l’histoire culturelle des banlieues, l’époque ouvrière de l’après-guerre, les périodes de migrations et d’immigrations, la construction des grands ensembles et la sarcellite .
De cette réalité, et de son imaginaire est né Shoker Mallarmé, « L’électrochoc de tes pensées, le berger de ta souffrance : le slameur de là sous France. »

Sa plume s’apparente au réalisme d’Aimé Césaire, une poésie vive qui nous entraîne dans la magie des maux, joue avec les mots comme Bashung et dont la verve rappelle la nonchalance de Gainsbourg.

Saul Williams l’inspira pour l’oralité, et le poète « griot urbain » Levi Tafari pour l’écriture, plus précisément pour la transmission de l’écrit. Ils se croisent en 2003, grâce au réseau Banlieues d’Europe qui l’invite régulièrement à ses rencontres professionnelles pour des ateliers artistiques, des performances, et pour témoigner de son parcours. Levi fit naître une vocation, celle de transmettre la pratique du Slam à travers des ateliers d’écriture. Aujourd’hui, Georges Cyprien se consacre à la création liant ses textes à la musique.