Univers de poésie d'un auteur

Sibyl @sibyl

Résumé des publications

2 Poemes - 0 Commentaire
Sur le site depuis le : 16/08/2019
Photo de Sibyl

Poete : Sibyl

Auteur
2 Textes
0 Commentaire

Présentation de l'auteur / poète

Pour qui écris-tu ?

J’écris pour moi.
Pour faire de la place dans mes souvenirs et du tri dans mon cœur.

J’écris pour moi.
Quand la peine est trop lourde et qu’il faut que je couche sur papier la réalité des choses avant que je ne les embellisse de somptueux décors de souvenirs.

J’écris pour moi.
Quand mon esprit s’agite et que ma voix reste silencieuse.

J’écris pour moi.
Quand mes pensées deviennent impossibles, invivables au quotidien. Quand le manque, la présence insupportable de l'absence, et le bruit infernal des silences deviennent trop obsédants.

Alors là… à ce moment précis, j’ai le cœur assez lourd, j’ai la tête assez pleine de pensées pour écrire.

Parce qu’écrire c’est bon, c’est enivrant, douloureux, heureux, exutoire.
Ecrire c’est conter, raconter, se souvenir. C’est retourner dans ces moments heureux ou malheureux peu importe, c’est retourner dans ces moments qui ont comptés pour parfois les embellir de choses qui n’ont existées que dans mes espoirs et mes regrets.
C’est retourner dans ces moments du quotidien pour y comprendre l’importance qu’ils ont été aussi. C’est un peu pour ne pas oublier, déposer des poussières de soi dans un endroit où elles ne pourront pas s’envoler.

C’est un acte solitaire que nul autre ne pourra nous prendre.
Ecrire c’est livrer une partie de son âme, c’est jouer avec les mots, c’est vivre, mourir et revivre.
Ecrire c’est une thérapie gratuite. Emotionnellement c’est pire que le grand huit. C’est rire le matin, soupirer le midi et pleurer le soir. C’est rire en pleurant, pleurer en soupirant, soupirer en pensant, penser en souriant, sourire en souffrant, souffrir en grandissant, grandir en déposant les paquets trop lourds qu’on porte dans notre quotidien avec lesquels on essaye d’avancer dans la vie... Psychologiquement c’est se mettre à nue, totalement. C’est se regarder dans le miroir et faire le point de cette image que l’on prend enfin le temps de regarder.
Se regarder. Intimement, là, droit dans les yeux, sans artifices.

Ecrire un mot, une pensée, et se laisser embarquer dans une diarrhée de phrases, incontrôlables, irréfléchies, irrationnelles, mais tellement salutaires.

Et puis plutôt que pas, plutôt que rien, plutot que plus, j'écris parfois, pour délester, pour poser, souffler, faire une pause, prendre un masque au hasard et le porter quelques temps.
Les masques plaisent tellement.. celui du rire est à coup sûr le plus magique, le plus simple des remparts aux questions, le plus beau des boucliers aux émotions. Le masque du rire il fait aller bien, il rassure les gens. C'est quand ils pleurent sur ses mots qu'ils s'imaginent le sourire triste du clown.

Je n'écris pour personne en particulier. J'écris pour moi... quand mon cerveau bouillonne, quand mes yeux s'embrument, quand ma gorge se serre, quand j'ai mal à la tête.

Je n'écris à personne en particulier mais sans destinataire pourquoi le faire ?
Autant hurler sous l'eau et murmurer dans l'écho, sans destinataire, l'écrit ne sert à rien...

Ses Derniers Poèmes