Poème:P’tite Conne

Tu m’excuseres mignonne d’avoir pas pu marcher
En suivant les couronnes de tes amis branchés
Parc’que ton dealer était peut être là
Parmis ces gens en pleurs qui parlaient que de toi
En regardant leur montre, en se plaignant du froid,
En assumant la honte de t’avoir poussé là

P’tite conne tu leur en veux même pas,
Tu sais que ces charognes sont bien plus mort que toi.

T’as voulu voir ce monde d’imbéciles, de crétins
Où cette poudre immonde se consomme au matin
Toi, tu t’es dis la drogue est douce pourquoi refuser
Quand tu m’y pousse ? !
J’ai bien essayer de t’en empêcher mais tu m’as envoyer promener !

P’tite conne tu t’es pas rendu compte qu’on te vendais la clé des songes,
On te parlait de liberté, c’était pour mieux t’emprisonner.

Petit à petit tu t’es mise à changer,
Tout ce qui t’importait c’était te droguer
Mais quand arrivait le soir tu t’isolait, broyait du noir ;
Toi, tu rêvais de soleil, de vacances
Mais c’était la Pologne jusque dans tes silences

P’tite conne c’est pas vraiment ta faute,
A vouloir trop grandir on meurt avant les autres !

Tu sais qu’j’t’aimais vraimant aussi tu m’en veux pas
D’avoir pas pu pleurer ce soir là.
Moi j’ai pensé à l’enfer d’un téléphone qui crie
Pour réveiller ta mère au milieu de la nuit

P’tite conne tu voulais plus souffrir,
T’es morte avant l’automne, on te verra pas vieillir…