Poème:Isabelle.

…

Je venais d’arriver à la Villa Bontemps,
Je m’y rends chaque jour, puisque là, est ma mère,
J’avais l’esprit ailleurs, est-ce dû au printemps ? …
Derrière son comptoir, Mathilde fût amère.

Et elle n’a pas pu supporter davantage,
Quelques propos galants, qu’à mots bas j’ai tenus.
J’ai eu droit aux gros yeux, et j’ai vu son visage,
Se rembrunir soudain, du discours malvenu.

Mais dans le hall d’entrée, se tenait Isabelle,
Qui fait vibrer mon coeur depuis bien de longs mois,
Je n’osais lui parler : aujourd’hui l’étincelle,
Je me suis enhardi, en cachant mon émoi.

Je lui ai dit combien je la trouvais plaisante,
Et combien j’aimais me trouver à ses côtés.
Je la croise le soir, chaque fois souriante,
Et fus plus d’une fois, par elle asticoté.

Son rire réjouit, vous met de bonne humeur.
J’imagine parfois, qu’elle est une amazone,
Toute de cuir vêtue, de son regard charmeur,
Elle sait vous dompter, et votre corps frissonne.

Cheveux courts, de beaux traits, on devine la femme,
Qui saurait vous aimer si vous étiez l’élu,
De son coeur, de sa vie, je ressens cette flamme,
En elle constamment, son besoin d’absolu.

Elle ferait de moi, d’un simple mot, l’esclave,
Obéissant en tout, à ses désirs soumis.
Je voudrais dans ses rets, qu’un jour elle m’enclave,
Et me tienne à portée de sa main… son promis ! …

C’est là un simple voeu, un songe, une chimère,
Qu’il est bon quelquefois, d’extrapoler un peu,
Et de vagabonder dans un rêve éphémère,
Que l’on ne peut toujours pas partager à deux ! …

Mon Dieu, mais qu’ai-je écrit, que vont dire Mathilde ? …
La jolie Mélodie et Véronique aussi ? …
S’il vient à leurs idées de former une Guilde,
Je crois que d’ici peu, j’vais sentir le roussi ! …

…

St Just (Joël Gauthier) 12. 4. 2016