Poème:Trop De Refoulement

Un des pires cauchemars
Est bien d’avoir été mis au monde
J’en ai nettement marre
De toutes ces années immondes

Chaque jour, des milliers de personnes
S’éteindent avec un ardent désir de vivre
Laissant derrière eux que de choses bonnes
Moi, je n’ai qu’appétit pour la mort qui m’enivre

Je ne peux nier que je les envie
Ceux qui partent vers un monde meilleur
D’aller les rejoindre j’en serais ravie
Plus jamais je ne me sentirai inférieure

Je n’en peux plus, je suis à bout
L’impatience me ronge les os
Crever est mon rêve le plus fou
Jusqu’à présent la vie n’a été qu’un pénible fardeau

Je rêve également de liberté
Mais elle se cache là ou il n’y a pas de limites
Elle n’est pas si difficile à trouver
Et, croyez-moi, ce n’est pas qu’un mythe

Maintenant je ne vois autre chemin
Que de me libérer tout bonnement
De ma vie a été tracé le court parchemin
Du moins, en enfer je trouverai vite mon rang

Lorsque je fermerai les yeux pour la dernière fois
C’est que les abîmes m’auront chaudement accueillie…
Ascendant lentement la funèbre voie
Entourée de ces flammes dont je serai ébahie
Qui me déshydrateront, m’incinéront
Et donc, je serai fortement assoiffée
Soif de mon propre décès qui aura été si long
Eh oui, désormais je fais enfin partie du passé