Texte:Transformer Un Rien En Quelque Chose

J’aime prendre des photos de la nature et collectionner des images de famille. On dit que les gens qui prennent beaucoup de photos n’apprécient pas et ne vivent pas vraiment l’instant présent. Pour moi, les photos deviennent des souvenirs des précieux moments vécus. Elles capturent l’essence de l’air, l’ambiance d’une scène, un message digne d’être retenu ; et elles vivent dans un appareil photo ou sur d’autres types de dispositifs.
Elles me donnent l’assurance que je ne suis jamais vraiment seul et oublié. « La vie » n’est pas toujours « en rose », mais je peux trouver du réconfort en consultant le calendrier des moments géniaux de ma vie, une sorte de version moderne d’un album photo. Je peux y trouver des poses amusantes du Noël dernier et regarder les visages des personnes que j’ai perdues depuis.

Si vous avez passé assez longtemps sans voir le visage de quelqu’un, vous commencez à oublier à quoi il ressemble. Même si vous les aimiez. Vous pourrez vous rappelez comment ils étaient, ce qu’ils disaient, comment ils vous aimaient et comment ils faisaient en sorte que chaque seconde compte. Mais malheureusement, avec le temps, l’encre du dessin de leur visage avaient commencé à s’effacer de mon esprit.

Les photos me tiennent chaud les jours froids et pluvieux, les seuls vestiges des matins d’été dans les dures nuits d’hiver. J’ai pris tant de photos du ciel : de l’aube, à regarder, pour tous les jours où je fais la grasse matinée ; du coucher du soleil pour toutes les fois où j’ai les mains liées par le travail et où je ne peux pas sortir ; du lever du soleil les matins de Septembre, lorsque la lumière brille à travers les feuilles sur le sol et dans les arbres, donnant une teinte dorée d’automne. Les photos me permettent de m’immerger dans un monde où la neige tombe sans cesse, un monde de vents et de coucher de soleil vers 17 heures, sans avoir froid.

C’est comme un voyage vers ce qui fût, et peut-être ce qui sera à nouveau.