Poème:… Parenthese De Vie…

Dans l’ombre de mon ombre, je devine son ombre
Dessiné sur les murs, je vois son corps sans rature
Dans les ruelles sombres, je ferme les yeux et je sombre
Elle a gardé mon armure, mon corps à nu, perdure

Nos mains serrées, nos corps entrelacés, l’amour était beau
Mais elle a volé mes mots et violé mon cœur de ses maux
Elle était si belle, dans mon dos, je sentais déjà pousser des ailes
Mais elle m’a descendu en enfer, moi qui croyais monter au ciel

Elle et moi, de l’éphémère ne garder que la lumière
Elle a joué de moi, mais moi avec elle j’étais sincère
Je n’étais qu’une absence de plus posé sur son passage
De sa vie si belle en apparence, je n’étais qu’un otage

Je nous voyais déjà une vie, une maison, des enfants
Je n’étais qu’une parenthèse d’amour pour lui faire oublier ses faiblesses
Mais ai-je encore le temps de laisser le temps au temps
Pour panser mes blessures et me sortir de sa détresse

Prisonnier de ses bras, elle m’a condamné à errer comme un fantôme
Elle a pris ma vie d’homme pour me laisser pleurer comme un môme
Sur les murs, dans mes draps ou dans les ruelles
Partout je n’ai que des souvenirs d’elle