Poème:… Les Saisons…

Quand l’hiver revient accompagné de son blanc manteau
Les fenêtres se parent de givre et les rivières frémissent dans leur lit
Alors que la roue du temps continue son perpétuel tournis
J’irai m’assoir et j’écouterai le vent me souffler ses mots
Sagement, je contemplerai l’année vivre ses dernières heures
Une nouvelle année viendra la remplacer et dans mon cœur
Je garderai en moi l’image d’une lune qui s’éteint pour laisser sa place au soleil
Le deuil est joyeux, la nature a des secrets qui toujours, m’émerveillent
A sa façon, le printemps viendra fêter de ses plus belles couleurs cette nouvelle année
Le blanc manteau de l’hiver laissera sa place à un tapis de verdure parfumé
Le soleil printanier fera fondre le cristal récalcitrant resté sur le bord de ma fenêtre
Et la déprime saisonnière ne deviendra plus qu’un simple souvenir dans ma tête
Et d’un rayon plus intense, le printemps poussera vers l’éclosion les dernières fleurs rebelles
Il parera les fenêtres que l’automne avait déshabillé en douceur à nos regards aveuglés
De lilas, de roses ou de dahlias, les yeux restent éblouis par les couleurs des fleurs les plus belles
Et le cœur joyeux, je m’en irai folâtrer sur les chemins annonciateurs d’un bel été
Quand l’été prendra ses quartiers dans la cour saisonnière de l’année entamée
La blancheur des sourires ne sera qu’un simple souvenir que l’hiver aura légué
Le teint blafard des peaux prendra ses couleurs de vacances au bord des plages
Et les cœurs battront aux rythmes des sambas et des amours aux nouveaux visages
Dans le ciel, des nuages passagers laissés par les traces des avions à baptême se dissipent
Et sur le sable bruyant, les enfants s’amusent et construisent leurs châteaux éphémères
Sous l’œil inquiet de leur mère contrastant l’euphorie d’un père qui s’émancipe
Dans les bras de la jeune voisine de caravane, fantasme de l’adultère
Quand les couleurs de l’été brunissent un peu plus, l’automne pointe le bout de son nez
Les feuilles s’échappent aux désirs du vent qui souffle dans les branches de l’arbre inflexible
La rousseur ambiante dans l’air viendra tapisser mon chemin de verdure parfumé
Et les mots reviendront envahir à nouveau mon âme de poète sensible
Les prémisses de l’hiver s’invitent dans les couloirs de l’automne
Comme pour annoncer la mort prochaine d’une année, le froid larme mes yeux
Les chrysanthèmes redonnent un peu de couleur à nos jours monotones
Dès à présent, il faut penser aux cadeaux de noël et aux petites cartes de vœux