Poème:Même Les Enfants Font Des Anges (Clara) …

Je dépose les larmes aux pieds de son regard éteint où mon cœur a fané, malheureux
L’image de son visage graver sous mes paupières s’abat comme un orage dans mes yeux
Entendre encore ses cris résonner sur les murs de la maison, cogner sur mon cœur
Et comme un écho dans ma tête, je perçois les rires et les pas de cet enfant

Toutes les fleurs se confondent en une même et seule couleur
La pureté de la colombe, la douceur d’un flocon, la sagesse d’un cheveu blanc
Les cloches pleurent, effleurées de cette peine qui me rétale le cœur
Je ne suis plus qu’un pantin désarticulé, amoindri par le destin de cet enfant

Je suis là à marcher sur mes peines, les larmes dans mes mains
Alors que le chemin est long, que va t’on devenir sans elle, sans lendemain
Mes heures sont mortes même si le sablier du temps ne s’arrête jamais
Son sourire n’est plus qu’un souvenir qui hante nos nuits glacées

J’ai beau retarder les secondes et retenir les heures
J’ai beau fermer les yeux pour oublier ce poignard dans nos cœurs
Rien ne pourra effacer cette douleur étrange
Même les enfants font des anges