Texte:Année 2502 - Scènes Futures
Le Texte
Un rayon solaire se baigne/se déforme dans la vase. Toute sa famille solaire l’y rejoint. La grande étendue de vase a remplacé l’ancien maquis du creux des montagnes.
- C’est ça qui a détruit le monde, soupire le vieillard. C’est un nénuphar solaire qui a recouvert tout l’étang. Puis le déluge est venu, un genre de déluge, oué, tout s’est déroulé pas comme prévu. Le temps est passé depuis, les oiseaux ne chantent plus dans les mémoires.
- Mais après la grande vase, papy, y’aura quoi ? …
- Plus de plantes, plus d’oiseaux.
- C’est sûr ? …
Le désert aveuglant se tait. Les yuccas se taisent. Les rares microorganismes survivants malgré la chaleur, se taisent. Deux femmes se croisent dans ce désert. Leurs lèvres sèches marmonnent :
- Je viens du nord. Je n’aurai pas assez d’eau pour subsister.
- Je viens du sud. Moi non plus. Pas assez d’eau.
Le désert aveuglant se tait. Les yuccas se taisent. Les rares microorganismes survivants malgré la chaleur, se taisent toujours. Deux hommes se croisent dans ce désert. Leurs lèvres creusées avouent :
- Je viens du sud. Je me suis condamné à mourir de soif.
- Je viens du nord. Moi aussi. Condamné.
Le désert friand de résignation ne pipe mot. La torpeur qui s’est installée est seule à ouvrir ses bras. Un nuage de sable apparaît au loin. Se rapproche. C’est la horde de pillards tuhurs qui entreprend une dernière escapade avant la fin. Dans quelques jours, ils mourront de la fièvre rousse. Les uns et les autres sont déjà rongés par ce mal du désert.
- On est foutu. Foutu comme tous ces cadavres desséchés.
- Tu l’as dit. Plus rien à piller. On se gerbe dessus.
- On est foutu, ouais. On aura juste vu la fin de l’eldorado.
Le désert aveuglant ne les contredit pas.
Au-dessus de ce versant, les nappes de brouillard se font rares au réveil du jour.
Jéricho écrase un scorpion, quasiment par mégarde. Il déclare :
- Allons-y. Nous partons au dernier combat.
Lui et ses hommes se mettent en route.
Lorsqu’ils arrivent à destination, ils constatent que la tribu ennemie est repartie ailleurs.
Ils ont laissé derrière eux un message écrit au dos d’une vieille plaque d’immatriculation :
« Pour chaque homme que vous n’avez pas tué, plantez un arbre. »
- C’est ça qui a détruit le monde, soupire le vieillard. C’est un nénuphar solaire qui a recouvert tout l’étang. Puis le déluge est venu, un genre de déluge, oué, tout s’est déroulé pas comme prévu. Le temps est passé depuis, les oiseaux ne chantent plus dans les mémoires.
- Mais après la grande vase, papy, y’aura quoi ? …
- Plus de plantes, plus d’oiseaux.
- C’est sûr ? …
Le désert aveuglant se tait. Les yuccas se taisent. Les rares microorganismes survivants malgré la chaleur, se taisent. Deux femmes se croisent dans ce désert. Leurs lèvres sèches marmonnent :
- Je viens du nord. Je n’aurai pas assez d’eau pour subsister.
- Je viens du sud. Moi non plus. Pas assez d’eau.
Le désert aveuglant se tait. Les yuccas se taisent. Les rares microorganismes survivants malgré la chaleur, se taisent toujours. Deux hommes se croisent dans ce désert. Leurs lèvres creusées avouent :
- Je viens du sud. Je me suis condamné à mourir de soif.
- Je viens du nord. Moi aussi. Condamné.
Le désert friand de résignation ne pipe mot. La torpeur qui s’est installée est seule à ouvrir ses bras. Un nuage de sable apparaît au loin. Se rapproche. C’est la horde de pillards tuhurs qui entreprend une dernière escapade avant la fin. Dans quelques jours, ils mourront de la fièvre rousse. Les uns et les autres sont déjà rongés par ce mal du désert.
- On est foutu. Foutu comme tous ces cadavres desséchés.
- Tu l’as dit. Plus rien à piller. On se gerbe dessus.
- On est foutu, ouais. On aura juste vu la fin de l’eldorado.
Le désert aveuglant ne les contredit pas.
Au-dessus de ce versant, les nappes de brouillard se font rares au réveil du jour.
Jéricho écrase un scorpion, quasiment par mégarde. Il déclare :
- Allons-y. Nous partons au dernier combat.
Lui et ses hommes se mettent en route.
Lorsqu’ils arrivent à destination, ils constatent que la tribu ennemie est repartie ailleurs.
Ils ont laissé derrière eux un message écrit au dos d’une vieille plaque d’immatriculation :
« Pour chaque homme que vous n’avez pas tué, plantez un arbre. »

Écrivain Tom Astral
Tom Astral a publié sur le site 156 écrits. Tom Astral est membre du site depuis l'année 2020.Lire le profil de l'auteur poète Tom AstralSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Année 2502 - Scènes Futures
œ̃ ʁεjɔ̃ sɔlεʁə sə bεɲə slaʃ sə defɔʁmə dɑ̃ la vazə. tutə sa famijə sɔlεʁə li ʁəʒwɛ̃. la ɡʁɑ̃də etɑ̃dɥ də vazə a ʁɑ̃plase lɑ̃sjɛ̃ maki dy kʁø dε mɔ̃taɲə.sε sa ki a detʁɥi lə mɔ̃də, supiʁə lə vjεjaʁ. sεt- œ̃ nenyfaʁ sɔlεʁə ki a ʁəkuvεʁ tu letɑ̃ɡ. pɥi lə delyʒə ε vəny, œ̃ ʒɑ̃ʁə də delyʒə, ue, tu sε deʁule pa kɔmə pʁevy. lə tɑ̃z- ε pase dəpɥi, lεz- wazo nə ʃɑ̃te plys dɑ̃ lε memwaʁə.
mεz- apʁε la ɡʁɑ̃də vazə, papi, ioʁa kwa ? …
plys də plɑ̃tə, plys dwazo.
sε syʁ ? …
asteʁiskə
lə dezεʁ avøɡlɑ̃ sə tε. lεz- iyka sə tεze. lε ʁaʁə mikʁuʁɡanismə syʁvivɑ̃ malɡʁe la ʃalœʁ, sə tεze. dø famə sə kʁwaze dɑ̃ sə dezεʁ. lœʁ lεvʁə- sεʃə maʁmɔne :
ʒə vjɛ̃ dy nɔʁ. ʒə noʁε pa ase do puʁ sybziste.
ʒə vjɛ̃ dy syd. mwa nɔ̃ plys. pa ase do.
asteʁiskə
lə dezεʁ avøɡlɑ̃ sə tε. lεz- iyka sə tεze. lε ʁaʁə mikʁuʁɡanismə syʁvivɑ̃ malɡʁe la ʃalœʁ, sə tεze tuʒuʁ. dø ɔmə sə kʁwaze dɑ̃ sə dezεʁ. lœʁ lεvʁə- kʁøzez- avue :
ʒə vjɛ̃ dy syd. ʒə mə sɥi kɔ̃damne a muʁiʁ də swaf.
ʒə vjɛ̃ dy nɔʁ. mwa osi. kɔ̃damne.
asteʁiskə
lə dezεʁ fʁjɑ̃d də ʁeziɲasjɔ̃ nə pipə mo. la tɔʁpœʁ ki sεt- ɛ̃stale ε sələ a uvʁiʁ sε bʁa. œ̃ nɥaʒə də sablə apaʁε o lwɛ̃. sə ʁapʁoʃə. sε la ɔʁdə də pijaʁd tyyʁ ki ɑ̃tʁəpʁɑ̃t- ynə dεʁnjεʁə εskapadə avɑ̃ la fɛ̃. dɑ̃ kεlk ʒuʁ, il muʁʁɔ̃ də la fjεvʁə ʁusə. lεz- œ̃ e lεz- otʁə- sɔ̃ deʒa ʁɔ̃ʒe paʁ sə mal dy dezεʁ.
ɔ̃n- ε futy. futy kɔmə tus sε kadavʁə- deseʃe.
ty la di. plys ʁjɛ̃ a pije. ɔ̃ sə ʒεʁbə dəsy.
ɔ̃n- ε futy, uε. ɔ̃n- oʁa ʒystə vy la fɛ̃ də lεldɔʁado.
lə dezεʁ avøɡlɑ̃ nə lε kɔ̃tʁədi pa.
asteʁiskə
o dəsy də sə vεʁsɑ̃, lε napə də bʁujaʁ sə fɔ̃ ʁaʁəz- o ʁevεj dy ʒuʁ.
ʒeʁiʃo ekʁazə œ̃ skɔʁpjɔ̃, kazime paʁ meɡaʁdə. il deklaʁə :
alɔ̃z- i. nu paʁtɔ̃z- o dεʁnje kɔ̃ba.
lɥi e sεz- ɔmə sə mεte ɑ̃ ʁutə.
lɔʁskilz- aʁive a dεstinasjɔ̃, il kɔ̃state kə la tʁiby εnəmi ε ʁəpaʁti ajœʁ.
ilz- ɔ̃ lεse dəʁjεʁə øz- œ̃ mesaʒə ekʁi o do dynə vjεjə plakə dimatʁikylasjɔ̃ :
« puʁ ʃakə ɔmə kə vu nave pa tye, plɑ̃tez- œ̃n- aʁbʁə. »
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Poesie sans commentaire

01/05/2025Poeme-France
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Texte Monde
Du 16/01/2025 15:02
L'écrit contient 392 mots qui sont répartis dans 13 strophes.