Texte:Confiance Hein, Doux Ténèbres

Ce n’est pas l’amour qui manque,
Non… il est là, tapi dans les silences,
Dans les regards qui osent encore espérer,
Dans les gestes retenus, dans les soupirs étouffés.
L’amour est là, fragile mais fidèle,
Comme une flamme qui vacille sans jamais s’éteindre.

Ce qui manque, c’est la confiance.
Cette chose invisible, mais essentielle,
Ce lien silencieux qui permet de s’abandonner sans peur,
De croire l’autre sans preuve,
De marcher ensemble, même les yeux fermés.

Et sans elle, tout devient plus lourd.
Les mots réconfortent moins,
Les absences prennent plus de place,
Les questions deviennent des armes,
Et les « je t’aime » sonnent creux,
Parce qu’ils sont obligés de convaincre.

Tu vois, l’amour ne suffit pas.
Il a besoin d’air, de foi, de paix.
Pas d’interrogatoires ni de doutes posés comme des pièges.
L’amour veut être cru, pas contrôlé.
Aimé, pas scruté.

Et quand la confiance s’effondre,
L’amour n’explose pas — il se fane.
Il devient souvenir, regret, parfois rancune.
Il devient un « et si… », un « ça aurait pu ».
Il devient tout ce qu’on ne saura jamais être.

Ce n’est pas l’amour qui meurt en premier.
C’est ce qui devait le protéger.
Et quand la confiance tombe,
L’amour, lui, ne sait plus où se poser

Dommage