Poème:Lettre Pour Toi Que Tu Ne Liras Jamais

Je suis arrivée un soir d’automne dans ta vie
Je ne saurai jamais si tu le désirais ou pas
Je n’étais qu’une petite fille
Toi tu voulais un pti gars

Pas plus haute que trois pommes
Je bravais tout les dangers, j’en ris
J’voulais être forte comme un homme
Espiègle a tour de bras j’ai grandis

J’voulais entre tes bras me consoler
Lorsqu’en tombant, je m’étais écorchée
Pffff, j’ai jamais su pleurer
Mes ptis yeux de larmes étaient dépouillés

Tu sais, j’voulais vivre mes rêves d’enfants
Courir les cheveux au vent
Garder en moi cette insouciance
Mais la vie en a voulu autrement

Dis moi de quel droit, mon corps d’infant
L’a t’il souillé, anéanti
Tu n’as pas vu dans mes yeux ce déchirement
La meurtrissure en mon cœur, que je vomis

Les années ont passés avec flétrissures
A l’aube de ma jeunesse, il y eu une faille
Pourquoi, ne m’as tu pas protéger de cette pourriture
Renait cette douleur de mes entrailles

Dans la course de ma destinée de femme
Je t’ai detesté, abandonné, hais
Je ne pouvais imaginer verser toutes ses larmes
De mon âme épuisée de mon corps meurtris

Le temps et les jours continuent à tourner
Et au seuil de l’hiver de ta vie
Vers toi, je me suis tournée
Les rôles se sont inversé, qu’elle ironie

Etant seule et veuve à la fois
Je te fais grâce de mes plus précieux moments
Je suis devenue ce que j’ai toujours voulu que tu soi
Une mère pour toi, maman