Poème:A Celle Qui A Su Le Reveiller

Par un morne aprés-midi d’automne
Déambulant à la lisière d’une forêt,
J’ai trébuché au son du tocsin qui sonne
Donnant à ta vie cette conscience écartelée

Le gouffre de ton regard m’a happé
Tes larmes sans fin m’ont invité
A reprendre les armes pour guerroyer.

Avec ton âme aussi chatoyante que torturée,
Par tes doigts agils, tu t’es insinuée
A travers le sommeil de la vie que j’avais oublié.

Aujourd’hui, plein de courroux, je suis avide
De me tenir telle une ombre dans ton miroir
Prenant garde aux sourires cruels et livides
De la masse grouillante qui sur ta vie a le pouvoir.

Et de toute éternité je n’aurai de cesse
De te couvrir de bienfaits et de t’épauler,
Car c’est toi qui a rompu l’entrave avant la vieillesse
Du sombre guerrier que de tes mains tu as carressé.