Poème:Je Suis Jeune

Ma jeunesse étale ses faiblesses
Aux beaux jours de l’amour.
La beauté des femmes provoque aux alentours
Ma puberté naissante qui frissonne d’ivresse.

Au nom de ma jeunesse au printemps tourmenté
De mes tendres années
Mon âme paresse dans la rosée du matin
Avec mes premiers émois, mes rêves de câlins coquins

Qui font de moi ce que je crois être un petit malin
Je me dois d’apprendre le romantisme
Pour qu’un peu de raison calme mon optimisme
Un peu trop dégourdi pour l’être en ce matin.

Ma longue tignasse qu’il me plaît de porter
Est le signe que je veux protester
Contre cette société qui m’empoigne
Et pourtant me donne la hargne

Au nom de ma jeunesse je n’ai pas de couleur
Je n’ai que ma détresse pour unique fureur
Je crie à l’injustice, aux douleurs
De ces mentalités qui parfois me font peur.

En son nom je vis, pense, suis comme un chien fou
Sans maître ni collier ni laisse.
Je hurle comme un jeune loup
C’est là toute l’expression de mes faiblesses.

Je condamne les bourgeois, la guerre.
Je deviens inquiétant déroutant sans itinéraire.
Je sais que je sors de l’enfance
Et pourtant je me damne en stances.

Je peste, je manifeste, crois en tous les extrêmes.
Je sais que je connais déjà l’Orient l’Occident
Et l’endroit par où passent tous les vents
De la vie j’en sais tous les théorèmes.

Je suis parfois plus vieux que mon père.
Peu importe, sûr de moi je fais des barricades
Je suis même prêt à combattre l’enfer
Prêt à démarrer à la première incartade.

Je suis jeune et ça n’a pas de prix
Je suis jeune et je crois en la vie.