Poème:Oraison Funèbre

Tu étais encore parmi nous la semaine dernière
Tu vas devenir cendres
Mais ton feu couvera toujours et encore
Comme celui d’une guerrière
Non il n’est pas encore mort
Et tu es toujours là, prête à te défendre.

Joviale, resplendissante pleine de secrets
Tu n’as d’égale que ta beauté.
Ton âme plane au dessus de nous
Tellement puissante que devant toi on te disait « Vous ».
On aurait pu se mettre à genoux
Pour mériter un de tes regards si doux

Sont ce la vie ou le trépas qui sont injustes
Tu as certainement fait tout au plus juste
Ton chemin tu l’as accompli
Dans le plus grand respect
Et lorsque tu as dit je t’aime
Tu avais alors tout dit

Des lieues et des lieues aurais tu encore du faire
Seulement le Maître des Horloges a dit non
Pourquoi une telle injustice cet Enfer
Là est une autre question.
Nous avons eu la divine chance de nous rencontrer
De nous apprécier de t’aimer d’amour secret ou d’amitié

Aussi tu as su donner à tous ceux que tu as approchés
Tant et si bien que des liens indéfectibles tu as créés
Telle a été ta mission et tu l’as fait
Tellement bien que porter ton nom est une richesse
Avoir été ton compagnon un choix de roi
Que de toute sa vie jamais on n’oubliera pas.

Tu laisses un énorme vide car la quadrature du cercle
Ne s’est pas totalement accomplie.
Mais il faut le respecter cela aura été ta vie
Nos peines sont immenses, non ce n’est pas fini !
Pourtant oui, matériellement, mais pas dans nos esprits
Et c’est là où tu auras gagné
Car on ne pourra pas t’oublier.

Dans le feu de nos âmes flambent tous des souvenirs
Qui en se moment nous tordent l’estomac
Quitte à en blêmir
Nous nous sentons tous patatras

Dans celui de ton âme
Qui brûlera toujours
Tu seras pour nous un exemple une trame
Même si te perdre ce jour est pour nous tous un drame.

Dans le feu de Papa
Dans celui de Maman
Tu n’as jamais été un pourquoi
Mais toujours un serment.
Un exemple de joie
Qui a brillé au firmament.

Un ami, un frère te pleure.
Tu n’auras jamais été un leurre
Confident, copain, amant peu importe la distance
Même s’il n’y a en fin de compte qu’un lit de différence
Le plus important aura été ce que tu as donné
Ce que l’on va de toi garder et surtout emporter.

A courir sans répit
Sans chercher les honneurs
Tu as donné ta vie
Pour que nul autour de toi ne pleure
Avec toi on oubliait les saisons
La neige était chaude de ton humeur.

Le temps se moque des années
Il se fout des heures des jaunes, des noirs des bensannés
Les années se suivent dans la fièvre en douleurs
Il ne faut surtout pas en avoir peur
Tout peut s’arrêter à n’importe quel moment
Et si ce temps se moque de nous, alors faisons nous en autant

N’attendons pas qu’il rogne nos facultés ou nos forces
Faisons donc fi protégeons nos nous sous notre écorce
Le moment venu il nous dira salut
Peut importe le moment
Il ne choisit pas l’instant
Pour aller vers l’au delà il ne nous souhaitera pas la bienvenue.

Tu n’auras pas eu le temps de savoir
Pour qui pour quoi comment
Satan est un avaloir
Qui n’a pas de sentiment
C’est pourquoi il prend les meilleures gens
Bien avant ceux qui le mériteraient pourtant.

Paule, nous te choyions, tu étais le parfum des roses
Sache que notre peine ici,
Aujourd’hui
S’exprime en overdose.