Poème:Tous Pleutres

Je me suis enfui quittant le brouillard
Et son cortège de désespoir
Il fait nuit et froid à cinq heures
Décidément ici, c’est un pays de malheur

Je suis parti pour des contrées lointaines
Là où le soleil luit pour conter fredaines
Où il fait beau même la nuit
J’ai même traversé des mers en furie

Que n’y ai je trouvé par endroits
La misère et la guerre parfois
Je croyais que c’était mieux qu’ici
J’ai surtout contaté qu’il n’y a point de Paradis

Le coeur égratigné
J’ai du fuir certaines contrées
Et n’ai pu que me dire
N’y a t il pas un coin où l’on ne se déchire

J’ai serré les poings m’ordonnant de croire
Que c’était seulement le fruit du hasard
Que ça ne durerait pas
Il s’agissait simplement d’un mauvais pas

Je veux bien essayer de le croire
Mais en visitant les quatre points cardinaux
Je me dis le coeur lourd ce soir
Qu’il n’y a point de remède à tout ces maux

Alors j’ai décidé de rechercher dans l’oubli
De mettre la poussière sous le tapis
Pour égoïstement faire comme tout le monde
Chercher le bonheur et ignorer le bête immonde

Lâchement, pleutrement c’est ce que chacun fait
On regarde, on sait on dit ah ouè
Là bas le sable était blond
Et je suis revenu faire acte de contrition