Poème:Enfer

Enfer
J’ai pleuré et mes larmes étaient de sang
Le sang des impurs est sur moi
Tant de larmes versées
Qui n’auraient jamais du naître
De mes yeux teintées de flamme noire
J’ai regardé le ciel et attendu la mort
Mais jamais elle n’a daigné m’accorder son regard
Partout elle était autour de moi
Paysage lugubre d’un enfer naissant
Outre elle passait devant moi
Et de sa faux brillante
Pire vision qu’un homme puisse contempler
D’un mouvement vif elle tranchait les têtes
Qui s’écroulaient à ses pieds
Qu’elle écrasait et piétinait avec sa monture
Je ne pouvais détacher mes yeux
Des âmes hurlantes et haineuses
Qui se détachaient des corps
Suivre le destrier noir en essayant de s’emparer
Des âmes pures qui à genoux
Attendait le retour du roi
Celui à qui la victoire reviendrait
Avec un calme surprenant et insouciant
À ces démons naissants
Qui tourbillonnait autour d’eux
Qui suppliait la mort d’accourir
Pour ne plus entendre les prières divines
Qui s’échappaient de la bouche des élus
Leurs efforts étaient vains
Et leurs souffrances encore plus grandes
Car les enfants de la puissance divine
Resteront là jusqu’à ce que Lucifer
Ses anges noirs et ses serviteurs
Soient anéantis par le ciel…