Poème:La Princesse Et Le Berger

Parmi les fables contés le soir
Il en est une qui a marqué son temps
Une mignonne petite histoire
De princesse et de pâtre charmant

On raconte dans les chaumières
D’un pays qui lui, est imaginaire
Qu’un soir au mois d’août
C’est du moins ce que dit un loup

Une belle princesse au visage d’albâtre
En voulant se promener dans la forêt
Vit surgir d’un buisson un jeune pâtre
Tenant dans ses bras un agnelet

La princesse, prise au dépourvu par cette apparition
Fut saisie de peur et se mit à crier
Le berger dans la confusion
Saisit la donzelle pour la bâillonner

Comment osez-vous dit-elle
Comment osez-vous me toucher
Moi princesse si belle
De vos mains de manant dégénéré

Pardonnez-moi lui dit le berger
Mais de vous entendre ainsi crier
J’ai craint pour la vie de mon agnelet
Qui lui ne vous avait rien fait

Certes mais comprenez ma surprise
De vous voir ainsi surgir du bosquet
Sachez qu’il n’est pas de mise
De me surprendre ainsi que vous l’avez fait

Je suis au regret de la peur que je vous ai causé
Mais si vous m’avez vu sortir de ce bosquet
C’est que je recherchais cette agnelet
Qui du troupeau c’était égaré

Aussi pour me faire pardonner
De cette frayeur que je vous ai causé
Je vous serais gré de bien vouloir m’accompagner
Auprès du troupeau que je suis en train de garder

Ainsi auprès du feu et si vous le souhaitez
Je vous conterais cette histoire que l’on m’a conté
Celle qui se raconte dans toutes les chaumières
L’histoire de la princesse du pays imaginaire

Qui un soir au détour d’un bosquet
Croisa le regard d’un jeune berger
Qui avait perdu son agnelet
Mais trouvé une princesse à aimer.

La jeune princesse a finit par comprendre
Que d’elle le berger était éprit
Et qu’il n’avait cessé de l’attendre
Auprès de son feu chaque nuit

William B. 07/07/06