Poème:La Folie

Je m’ouvre, je vois la clarté du ciel
Les immenses délices comme feu
Conquérant la divine matière
Je suis le prince sans amantes
Et sans princesse,
Je tombe dans la matière hallucinée
Je laisse à l’aube soudaine
La clarté d’évanouir
Je m’enivre de lumière
Je cours les ténèbres
La nuit est mon manteau préféré
Où rien ne se passe, où tout est fée
Les anges m’accompagnent dans ma débauche
Je suis le triste prince, triste et fauché
Je n’ai aucun or pour qu’une belle m’accompagne
Sur la terre de la prospérité, sur la terre de mon silence
Sur la terre de ma béatitude
Je veux pourtant étreindre ma condition et être aimé
Je veux la belle aimée
Je monte mon ticket de transport
Et je m’embarque pour la virée solitaire du tram
Que vive naoned !

J’entre par le portail de la lumière
Je vous laisse à vos sombres emportées
De sexe, d’amour, de joie, de solitudes peuplées
Je ne suis qu’un chevalier errant, je n’ai aucun domaine
Je porte l’amour comme la haine
Je suis qu’une âme éblouissante
Je veux le pouvoir et la paix
Je veux ton regard pour toujours dans ma couche
Je veux ton corps serré près du mien
Je veux tout ton corps
Je veux du concret
Ce soir dans mon lit
J’en peux plus de me languir
Pour toujours trouver la séduction
Le sens de ma nature humaine
Je te veux
Je te veux !
J’en peux plus de cette solitude
Mon corps tend vers toi
Et je dois te trouver
Et puiser dans ta beauté la raison d’exister
Que les âmes insatisfaites prennent contact de la pensée de mon beau corps
Dehors rien ne se passe
Cette ville nouvelle où la seule amarre est ma famille
Je veux une femme
Je veux étreindre ma nature
Séduire la femme
Je ne suis qu’un désespéré
Qu’une pauvre âme allumée sans lanterne
Je me débats dans le corridor de l’épouvante
Je veux meubler l’existence par le sexe opposé
Remplir le vide et exister
Trop d’alcool tue l’alcool !
Je suis saoul !
Mon corps t’aime
Et sème les vertiges de l’altérité
En plus c’est facile : deux beaux seins pour exister
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !