Slam:Viens

Tu crois connaître la vie mais tu as tort,
Tes deux parents sont morts, tu t’es pris 6 mois fermes,
Tu crois connaître le monde, mais crois-moi t’en sais rien,
Tous ceux qui t’aiment, qui t’ont aimé,
Ils ont jamais rien fait que te garder dans une prison dorée,
Tu connais pas l’extérieur,
Moi non plus d’ailleurs,
J’ai jamais rien appris dans les pages des classeurs,
Orphelin de cœur,
T’as le droit d’avoir peur,
Mais reste pas à l’intérieur,
Si tu peux voir ce que je vois,
Tout n’est pas perdu pour toi,
Si tu entends ma voix,
Crois en toi et rejoins moi…
Rejoins moi.

Juste retrouver la flamme à travers des yeux qui brillent,
Retrouver l’espoir : il n’est pas trop tard.
Au fond du couloir, la lumière, encore,
Mais dans un tiroir ton passé ressort.
Tu t’es battu, t’as rien à prouver,
J’t’ai attendu, j’m’étais pas trompée,
Il suffit d’un souffle pour retrouver la force,
Alors suis-moi…
Viens, suis moi.

Ça faisait longtemps que j’avais plus connu ça,
L’exaltation d’l’âme, la plume qui t’emporte,
Des cris et des graffitis,
Ta langue n’est pas la mienne,
Mais j’entends ta pensée alors viens…
Viens.

J’ai toujours pris ce plaisir,
Avec toi je pourrais tout perdre,
Mais j’ai tout à gagner,
Alors reviens, ne cherche plus,
Mes yeux ne cherchent que toi, ton regard,
Je me perds dans des phrases mais viens…
Viens.

Tous les deux ça sera bien,
On a tout à apprendre l’un de l’autre,
Pourtant j’te connais pas…
Viens, mais fais gaffe…
L’écriture nourrit ton âme
Même si la voix extériorise.
A s’approcher du ciel on pourrait bien se brûler les ailes,
Faut croire que l’adrénaline nous porte
Quand la vie nous supporte,
Enfants d’la rime…

Juste des enfants d’la rime,
J’crois qu’tu comprends le concept,
Juste des mots qui ont saigné pour en arriver là,
L’pire c’est j’écris ce texte
Alors que je suis encore nulle part,
Peut-être juste en prévision de quand j’arriverai quelque part…
En attendant j’m’enivre, ivre de belles paroles,
J’sais pas qui me suit, mais toi,
Oui, toi, suis-moi…
Suis moi.

De chanter dans sa chambre, à investir les scènes,
Le chemin rêvé, ah, c’est bien ça le problème,
Le rêve t’attache quand tu t’acharnes,
Alors déploies tes ailes,
Le monde n’attend que toi…
Du moins c’est ce que je croyais, ah…

J’ai plus rien à pallier,
J’crois qu’on vient d’atteindre un palier,
Et si je suis pas bien née,
J’pourrais quand même apprendre à performer,
J’ai pas perdu,
J’ai pas triché,
Tout ce que j’ai eu,
Je l’ai pas volé,
J’ai pas changé,
Rien à avouer,
J’te fuirai pas,
J’suis pas comme ça…

Je vais suivre mes rêves,
Quitte à être déroutée,
La route ne sera pas brève,
En dehors des passages cloutés,
L’impression sordide d’oublier quelque chose,
Juste un peu trop timide au temps de prendre la pose,
Habitués aux flash des projecteurs,
Mais pas à la lumière du soleil,
Plus éreintés de la nuit passée,
Que de constater la pauvreté…

J’ai jeté des mots presque au hasard,
J’ai jeté des mots comme des regards,
J’ai vu la Lune flancher,
Chacun sait bien ce qui l’obsède…

Maintenant j’ai ma place, j’ai ma part,
Et je me sers j’en suis fière,
On peut pas dire que j’ai taffé,
Que j’ai toujours cru y avoir droit,
Mais j’en ai toujours rêvé,
Alors maintenant, viens,
Rêve avec moi…
Rêve.