Poésie : Néère
Écrit par Albert Samain
Le vent frais de laurore agite les lilas.
Néère, nue et blanche, et riant aux éclats,
Du bout dun pied de neige, au bord de la rivière,
Agace le cristal de londe familière,
Cependant que, non loin, guettant lâge nouveau,
Le satyre suspend son haleine au pipeau ;
Et lenfant que sa grâce innocente décore,
Ignorante des mois, dans sa chair pure encore,
Prend le gâteau de miel du satyre rusé,
Qui prolonge en échange un étrange baiser.
Néère, nue et blanche, et riant aux éclats,
Du bout dun pied de neige, au bord de la rivière,
Agace le cristal de londe familière,
Cependant que, non loin, guettant lâge nouveau,
Le satyre suspend son haleine au pipeau ;
Et lenfant que sa grâce innocente décore,
Ignorante des mois, dans sa chair pure encore,
Prend le gâteau de miel du satyre rusé,
Qui prolonge en échange un étrange baiser.