Poésie : Cantique XXX
Écrit par Claude Hopil
Du rien je m'achemine aux pieds de Jésus-Christ,
Des pieds à son côté où je reçois l'esprit
Qui fait parvenir l'homme à la divine bouche ;
On jouit en ce lieu d'une si grande paix
Que la sainte âme veut demeurer à jamais
Dans cette heureuse couche.
Ô beau lit de l'époux plein d'oeillets et de lys !
N'êtes-vous pas de Dieu le très doux Paradis ?
Dans ce lit à mi-jour sommeille la sainte âme,
Elle y dort, elle y veille, et tandis qu'elle y dort,
L'époux veillant pour elle, au baiser de la mort
Ravie elle se pâme.
Le Père vient en elle et lui donne un baiser
De la bouche du Verbe, et la vient épouser,
Le feu du Saint-Esprit l'enflamme et la dévore
En respirant sur elle ; en ce lit non pareil
Voyant trois purs rayons elle adore un soleil
Qui reluit sans aurore.
Dans le pur orient du firmament de Dieu
Luit un midi de gloire, en ce lieu sur tout lieu,
Midi qui sans changer toujours midi demeure ;
Qui ne voudrait mourir pour vivre en ce séjour ?
Ô mon Dieu, pour vous voir, faites donc que d'amour
En extase je meure.
Des pieds à son côté où je reçois l'esprit
Qui fait parvenir l'homme à la divine bouche ;
On jouit en ce lieu d'une si grande paix
Que la sainte âme veut demeurer à jamais
Dans cette heureuse couche.
Ô beau lit de l'époux plein d'oeillets et de lys !
N'êtes-vous pas de Dieu le très doux Paradis ?
Dans ce lit à mi-jour sommeille la sainte âme,
Elle y dort, elle y veille, et tandis qu'elle y dort,
L'époux veillant pour elle, au baiser de la mort
Ravie elle se pâme.
Le Père vient en elle et lui donne un baiser
De la bouche du Verbe, et la vient épouser,
Le feu du Saint-Esprit l'enflamme et la dévore
En respirant sur elle ; en ce lit non pareil
Voyant trois purs rayons elle adore un soleil
Qui reluit sans aurore.
Dans le pur orient du firmament de Dieu
Luit un midi de gloire, en ce lieu sur tout lieu,
Midi qui sans changer toujours midi demeure ;
Qui ne voudrait mourir pour vivre en ce séjour ?
Ô mon Dieu, pour vous voir, faites donc que d'amour
En extase je meure.