Poésie : La mort
Écrit par Charles Van Lerberghe
Oh ! que sa main est petite et blanche !
On dirait une fleur qui penche...
Elle repose, elle dort,
Elle a touché la mort,
Elle est vide, et toute légère,
Elle a accompli son sort sur la terre.
Tu peux la prendre, ô Seigneur !
Elle a touché le bonheur...
La lune brille sur son visage,
Et ses yeux sont pleins de nuages.
Sa bouche pose, entrouverte et paisible,
Comme au bord d'une coupe invisible.
On a couché ses longs bandeaux
Comme des blés sous une faulx.
Lentement, sans bruit, sans secousse,
La porte s'ouvre sur la nuit douce...
On dirait une fleur qui penche...
Elle repose, elle dort,
Elle a touché la mort,
Elle est vide, et toute légère,
Elle a accompli son sort sur la terre.
Tu peux la prendre, ô Seigneur !
Elle a touché le bonheur...
La lune brille sur son visage,
Et ses yeux sont pleins de nuages.
Sa bouche pose, entrouverte et paisible,
Comme au bord d'une coupe invisible.
On a couché ses longs bandeaux
Comme des blés sous une faulx.
Lentement, sans bruit, sans secousse,
La porte s'ouvre sur la nuit douce...