Poésie : La Nymphe de la fontaine
Écrit par Louis-Honoré Fréchette
Baigne mes pieds du cristal de tes ondes,
O ma fontaine ! et sur ton frais miroir,
Laisse tomber mes longues tresses blondes
Flottant au gré de la brise du soir !
Nymphe des bois, sur ton bassin penchée,
J'aime à rêver à l'ombre des roseaux,
Quand une feuille à sa tige arrachée,
Ride en tombant la nappe de tes eaux.
J'aime à plonger ma taille gracieuse
Dans tes flots noirs chantant sous les glaïeuls,
Quand de la nuit l'ombre silencieuse
Etend son aile au-dessus des tilleuls.
Oh ! j'aime à voir tes vagues miroitantes
Multiplier les flambeaux de la nuit !
Oh ! j'aime à voir, sous tes algues flottantes,
Le voile bleu d'une ondine qui fuit !
Tombe toujours en cascade légère !
Roule toujours en bouillons écumeux !
Baise en passant les touffes de fougère
Et porte au loin tes flots harmonieux.
Pour t'écouter, la nuit calme et sereine
Semble endormir les derniers bruits du jour...
Coule toujours, enivrante fontaine !
Coule toujours, fontaine, mon amour !
O ma fontaine ! et sur ton frais miroir,
Laisse tomber mes longues tresses blondes
Flottant au gré de la brise du soir !
Nymphe des bois, sur ton bassin penchée,
J'aime à rêver à l'ombre des roseaux,
Quand une feuille à sa tige arrachée,
Ride en tombant la nappe de tes eaux.
J'aime à plonger ma taille gracieuse
Dans tes flots noirs chantant sous les glaïeuls,
Quand de la nuit l'ombre silencieuse
Etend son aile au-dessus des tilleuls.
Oh ! j'aime à voir tes vagues miroitantes
Multiplier les flambeaux de la nuit !
Oh ! j'aime à voir, sous tes algues flottantes,
Le voile bleu d'une ondine qui fuit !
Tombe toujours en cascade légère !
Roule toujours en bouillons écumeux !
Baise en passant les touffes de fougère
Et porte au loin tes flots harmonieux.
Pour t'écouter, la nuit calme et sereine
Semble endormir les derniers bruits du jour...
Coule toujours, enivrante fontaine !
Coule toujours, fontaine, mon amour !