Poésie : Comme le jour depend du soleil qui l'enflame
Écrit par Pierre De Croix
Comme le jour depend du soleil qui l'enflame,
Les fleuves de la mer, de son tige la fleur,
L'intellect de l'esprit, du baume son odeur,
L'humidité de l'eau, la chaleur de la flame ;
Ainsi de l'estre humain, la non mortelle trame
Depend, et beaucoup mieux du grand Tout son autheur,
Il est de nos esprits l'esprit et le moteur,
Vie de nostre vie, et ame de nostre ame.
Mais de mesme que l'oeil espars en mille endroits
Voit tant et tant d'objects, et ne voit toutesfois
La lumiere par qui seule il voit toute chose
L'oeil de l'esprit ouvert à toute variété
Se rend, las ! plus qu'aveugle à la divinité
Bien qu'il voy' tout par elle, et qu'en soy l'ait enclose.
Les fleuves de la mer, de son tige la fleur,
L'intellect de l'esprit, du baume son odeur,
L'humidité de l'eau, la chaleur de la flame ;
Ainsi de l'estre humain, la non mortelle trame
Depend, et beaucoup mieux du grand Tout son autheur,
Il est de nos esprits l'esprit et le moteur,
Vie de nostre vie, et ame de nostre ame.
Mais de mesme que l'oeil espars en mille endroits
Voit tant et tant d'objects, et ne voit toutesfois
La lumiere par qui seule il voit toute chose
L'oeil de l'esprit ouvert à toute variété
Se rend, las ! plus qu'aveugle à la divinité
Bien qu'il voy' tout par elle, et qu'en soy l'ait enclose.