Documentation : Les 15 Formes poétique

Acrostiche
Un acrostiche est un poème, une strophe ou une série de strophes qui consiste en la lecture verticale de haut en bas, la première lettre ou les premiers mots d'une suite de vers composent un mot ou une expression. Bien souvent c'est le nom du destinataire de l'écrit.
Alexandrin
Vers de douze syllabes (dodécasyllabe). Ce terme vient d’un poème en vers de douze syllabes qui a pour titre le Roman d’Alexandre (XIIe siècle).

Les différente forme qu'il peu prendre :
* L’alexandrin classique se partage en deux hémistiches de six syllabes séparés par unevcésure.
* 2 trimètres : Vers de six pieds qui se déclame en trois mesures de deux pieds chacune.
Ballade
Elle apparaît au XIIème siècle, mais n'acquière sa forme définitive qu'au XIVème siècle.
La ballade est composée de trois strophes carrées (le nombre de vers de la strophe est égal au nomcre de syllabes par vers, par exemple une strophe de 10 vers sera composé de décasyllabes). Chaque strophe est terminée par un refrain et un envoi au destinataire de la dédicace. Les poètes prenaient parfois quelques libertés par rapport à la forme de la ballade.
En avalanche
Le jeu consiste à composer un poème dont le premier mot compte une lettre, le deuxième deux lettres, le troisième trois lettres, et ainsi de suite.
Lai
Pratiqué par les troubadours, il s’agit d’un petit poème narratif, souvent en octosyllabe, empreint de sensibilité et de mélancolie.

Il est divisé en deux parties de huit vers, chaque huitain se divisant lui-même en deux parties qui forment un quart de la strophe. Chaque quart de strophe, à rimes embrassées, est hétérométrique, c’est-à-dire constitué de vers de longueur différente (sept et quatre syllabes le plus souvent).

Ex : Les lais de Marie de France (XIIIème siècle).
Ode
Poème lyrique divisé en strophes, dont la pratique en langue française date du XVIème siècle. Une ode est composée de 3 strophes : la strophe, l’antistrophe, l’épode. Les trois strophes sont en général formées sur le même nombre de vers.

Le ton d’une ode doit être enthousiaste, saisissante, rythmée.

Ex : « Mignonne, allons voir si la rose » (Ronsard).
Pantoum
Il est apparu au xixe siècle est une forme fondée sur l'entrecroisement ; les rimes se croisent, le 2e et le 4e vers de chaque strophe deviennent les 1er et 3e vers de la strophe suivante, le 1er vers du poème est aussi le dernier. Le plus célèbre pantoum français est Harmonie du soir, de Baudelaire.
Rondeau
Le rondeau est le fils du rondel. Il tient de son père le petit refrain en ritournelle, la disposition des rimes et des vers Le rondeau, ou rondeau nouveau, compte 13 octosyllabes ou décasyllabes, construits sur deux rimes (A et B). Il est composé de 2 strophes, mais la disposition graphique en présente trois.

La première strophe est un huitain, écrit sous la forme d’un quintil suivi d’un tercet : AABBA - AAB. La deuxième strophe, troisième dans la disposition graphique, est un quintil : AABBA.

De plus, les premiers mots du premier vers sont répétés sous forme de refrain en dehors des rimes, une fois à la fin du tercet et une fois à la fin du dernier quintil selon le schéma : AABBA - AAB refrain - AABBA refrain.
Rondeau redoublé
Très peu usité, il n’est écrit que sur deux rimes, comme le rondeau ordinaire.

Il est composé de six quatrains d’octosyllabes à rimes croisées. Les vers du premier quatrain forment successivement le dernier vers des quatrains suivants. Les premiers mots du premier vers sont répétés, en refrain, tout à fait à la fin, en dehors des rimes ce qui donne le schéma suivant : A1B1A2B2 - BABA1 - ABAB1 - BABA2 - ABAB2 - BABA - Refrain.
Rondel
Très gracieux, le rondel, appelé aussi rondeau ancien, est construit tout entier sur deux rimes (A et B), la première pouvant être indifféremment masculine ou féminine.

C’est un poème de treize vers le plus souvent octosyllabiques disposés en deux quatrains et un quintil. Les deux premiers vers du premier quatrain constituent un refrain et forment la seconde moitié du deuxième quatrain. Le premier vers forme aussi le treizième, soit le dernier du quintil selon le schéma : A1BBA – ABA1B – ABBAA1.

Les rimes sont embrassées dans le premier quatrain, croisées dans le deuxième quatrain, et de nouveau embrassées dans les quatre premiers vers du quintil.

Variante peu usitée : le quintil peut être remplacé par un sizain dont les deux derniers vers sont formés par le refrain complet : le rondel, dans ce cas, offre 14 vers selon le schéma : A1B1BA – ABA1B1 – ABBAA1B1.
Sextine
La sextine est composée de six sizains. Les mots en fin de vers restent les mêmes, mais sont répartis selon un ordre différent, il s'agit d'une permutation d'ordre 6.
Sonnet
La forme du sonnet est d'origine italienne. Cette forme s'impose en France au XVIème siècle, notamment grâce aux écrivains de Pléiade.
Il est obligatoirement composé de deux quatrains (strophe de 4 vers) et de deux tercets (strophe de 3 vers), soit 14 vers en tout.

A l'origine, les rimes dans les quatrains devaient être embrassées (ABBA ABBA).
Triolet
Le triolet est composé de trois strophes. Ce nombre peut parfois être réduit ou augmenté.

Chaque strophe compte huit octosyllabes. Le triolet est construit sur deux rimes distribuées en A1 B1 A A1 A B A1 B1.

Le quatrième vers répète le premier, et les deux derniers répètent les deux premiers.
Villanelle
La villanelle est une forme poétique pastorale d’origine italienne chargée d’évoquer la douceur. Elle est bâtie au moyen de tercets en nombre impair et d’un quatrain final.

Le mètre est l’heptasyllabe. La villanelle est écrite sur deux rimes avec des rimes féminines dominantes pour apporter la fluidité propre à cette forme. La rime masculine se trouve au deuxième vers de chaque tercet et du quatrain final.

Le premier et le troisième vers du premier tercet sont repris chacun à tour de rôle à la fin de chaque autre tercet puis ensemble à la fin du quatrain final. Le quatrain final se compose d’un vers féminin et d’un vers masculin, suivis des premier et troisième vers du premier tercet.

Le schéma d’ensemble de la villanelle est donc le suivant : A1 B A2 - A B A1 - A B A2 - A B A1 A2.
Virelai
Dans sa forme la plus simple, le virelai se compose d’un distique suivi d’un refrain à reprendre en chœur, le tout sur deux rimes.

Le terme vient du mot virer (tourner) et évoque la répétition des formules ou les figures de la danse.

Il existe aussi des formes plus complexes qui mélangent plusieurs mètres. Il peut aussi commencer comme un rondeau, par une strophe et une formule refrain qui est reprise à distance régulière (tous les huit vers, toutes les deux ou trois strophes).