Poème:S’endormir

A s’endormir, il existe si peu de raisons
Que nous dormons. Avant de mourir d’un poison
Long et gémissant. Qui fait tant sourire,
Que l’avenir seul ne peut le recouvrir.
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A s’endormir, avec toi, il n’ya pas de peur,
Seulement des remords, un peu de chaleur,
Evantrant les goutttes d’une soudaine ode
A la mort. Entrainée par quelque corde.
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A s’endormir, sous les remords d’une foule,
Lointain et dansant aux lueurs qui s’écroulent,
Penchant et dansant de lumières bleues.
Dormant et gémissant de rêves trop vieux.
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A s’endormir, dans la foi et la conquete,
On oublie qu’on est grand. Quand la recette
Vient gaiement ensevelir ces nuées endiablées,
D’un avenir certain. Aimant l’absurdité.
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A s’endormir, dans tes bras aux coups si noirs
De Minuit. Qui la nuit, tarrit l’espoir.
A ces lunes enchantées, où tu ne vit qu’a peine,
Un peu d’absurdité, peu de sang dans les veines.
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A s’endormir gaiment, sous les cloches ardentes
D’une foret noire. Qui parait charmante,
De lueurs tantot belles, tantot monotones,
Et de sons grincants, percants qui étonnent.
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A s’endormir dans ton corps, aux lueurs d’une aurore,
Qui vient et part gaiment, comme elle pardonne
Les souvenirs aisés de nuits d’octobre,
Révolution de nos cœurs couverts de gris arbres.
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A s’endormir, infinis, et gaiment attachés,
Aux principes, aux rêves, a nos perdues idées.
Qui mourront bientot, malgré nos effort,
Je m’endors, je m’endors…