Poème:Peine

Puisque mille mots ne vont suffire
Et mes larmes, ma peine, mes rires
Pour m’aimer sans encombres ni détour.
Puisque ces mille étoiles, mille rayons
Qui semblent porter un brin d’espoir,
S’éteignent ainsi l’un après l’autre.
Puisqu’aucun baiser doux et céleste
Et même tout l’or et trésor de cette vie ;
Puisqu’aucune fleur belle et vermeille,
Aucune parole divine, aucun chant,
Aucun sentiment aussi grand, aussi pur,
Ne pourront suffire pour m’appartenir.
Puisque ni le temps, ni les aurores
Toute la bonté et beautés de ce monde
Et même tous les rosaires et sacrifices,
Ne vont suffire pour s’unir, être ensemble.
Puisque tes bras me sont tendrement offerts
Et en même temps sont si éloignés de moi.
Puisque je ne puis sonder ton âme,
Percer le mystère de ton cœur partagé
Et la douceur de tes beaux yeux dorés
Qui me disent sans cesse un ’’mais’’.
Puisqu’une vie éternelle à tes côtés
Parait s’effondrer comme une bougie
Dont la clarté s’affaiblit au fil des heures !
J’ai beau essayé dans la douleur,
Jai beau me convaincre dans le sourire.
Sur mille chemins remplis d’embûches,
Je m’en vais loin ; les pieds saignants,
Le coeur meurtri, les yeux larmoyants
Les bras affaiblis et flétris portant,
La croix de l’amour que j’ai forcé.