Poème:Amours Distants

Sensible songe, nuit sans sommeil et sans lune,
Un espace asséché au sommet d’une dune,
Ou les sens assoupis subissent l’amertume,
Du souffle saisissant de la sèche brume.

Un esprit sage, une pensée émergente,
Si loin du soucis de la brise glaçante,
Tempête déchainée qui semble distante,
Pourtant liée et secrètement présente.

S’éprenant d’un rêve lent, nourrissant un monde,
Inspiration puissante enivrant les ondes,
S’agitant un instant, révélant de l’ombre,
Le désir grandissant d’un continent moins sombre.

Étrangement familier, lenteur si soudaine,
Pénétrant les lieux d’une douceur certaine,
Deux esprits cherchant, une dualité réelle,
L’espoir fleuri, une tranquillité éternelle.

Ces braises apaisant, la lointaine fatalité,
Des jours oubliés, les corps s’unissant,
Nuits enflammées, ravivant,
L’eau ignée,

Le feu lié,
Jours isolés, persistants,
Des nuits façonnées, d’un coup redoublant,
L’intensité du torrent, d’une ardeur libérée.

Ce fragile confort, onirisme aveuglant,
La tempête de sable, recouvrant,
L’once d’un espoir, irréel,
Un monde éloigné, nébuleuse obsessionnelle.

Les sens encensées subissant les caprices,
Des vents s’acharnant, sensibles sentiments,
Soulevant, questionnement, sur les délices,
Du temps, dévorant, les esprits lentement.

Baiser cristallin, touchant du bout de la main,
Ces mondes adjacents, semblant tellement présents,
Trainant langoureusement des mots, illustrant,
L’éternel désir, illusions d’esprits contraints.

Vivant, dans ce monde limité,
S’enveloppant doucement dans les eaux,
Sans une peur,

Dans cette vulnérabilité,
De laquelle n’apparaît que trois mots,
Nos deux cœurs.