Poème:Les Pioches.

Des pioches sales, pleines de boue
Nous menacent sous leurs coups,
Je lèverai alors la tête, droit dans les yeux
J’ affranchirai celle qui me porte aux cieux.

J’aurai le dégoût et la haine, mépris entamé
Pour ceux et celles qui n’auront rien fait
Totalement passifs, les meurtres sont annoncés
Pour ceux qui n’auront pas voulu m’aider.

Pleurez donc sur vos propres tombes,
J’écrirai vos noms avec le sang des colombes
Vous qui m’avez privé de cette liberté
Que j’avais très certainement méritée

Bien plus que vous. Les épreuves passées
M’ont donné l’amertume des anciens étés,
Ceux où le rire et les larmes s’entremêlaient,
Où les hivers n’étaient que les vies des damnés,

Mais c’est désormais la mienne, insanités perdues
Vous serez les prochains cadavres aux arbres pendus
Criant au désarroi et à la pitié, mais vous ne récolterez
Que les fruits des enfants qui sont morts sans culpabilité.