Poème:My Immortal

Mes mains jointes au ciel, en tenu de prière, pensant à mon passé, à mes souvenirs, à mes actes, à ma lutte contre cette souffrance
Atroce. A genoux devant l’éternel, en adoration devant une feuille morte. Sous une saison d’automne, relevant des plus beaux romans
Et des plus belles fictions. Regardant dans le vide, posté à cette roche. L’esprit enveloppé d’une couche de tristesse, de dégoût,
Et d’amertume. Jumelant avec mon être, ce reflet de moi-même était posé devant moi et tremblait. Qui était qui ? Etais-je ce reflet
D’un homme démuni d’amour et de vie ? Pensant à la mort comme remplacement de sa souffrance, profitant à une renaissance. Me sentant
Seul, à part et en dehors à présent des autres. Ne profitant pas de ma vie, regardant toujours celle des autres. Envahi de
Souvenirs, de musique, de pleurs et de pensées. Criant à l’aide d’une liberté, rampant à la seule porte qui s’offrait à moi. Une
Lumière dans ce monde macabre. Mais ce n’était pas mon éternel que j’apercevais, mais tout le contraire. Une chose venu me chercher
D’ailleurs pour m’emmener dans sa dimension, dans son monde. Une chose noire, chevauchant les plaines et les vallées à mon secours,
Galopant sur son cheval noir, muni d’une grâce extrême atteignant l’irréel. Bercé et accompagné d’un musique, un violoniste jouait
Un air, une mélodie. Plus le temps passait et plus j’étais dans un meilleur monde. La chose noire s’avançait de plus en plus vers
Moi, je la regardais essayant de deviner dans son ombre la raison de son être. Portant mes larmes dans mes mains jointes, je les
Montrais et les offrais au ciel. Priant l’air de sa pureté, le ciel de son bien-être, et la terre de m’avoir porté. La chose
Arrivait vers moi et arrêta son cheval dans sa course. Je vis apparaître un ange noir. Soupçonneux de mes rêves, irréalisable dans
Une vie réelle. Accompagné à présent d’une mélodie de violon et de piano, des voix d’opéra se mélangeaient à cette ambiance. C’était
Bel et bien un ange noir, un ange qui portait en lui le pouvoir de la mort, une révélation qui me séchait mes larmes et ma
Tristesse. Pris à présent de peur et de doutes, je baissais mon regard pour ne pas croiser le sien que je ne voyait pas sous son
Grand chapeau noir. Puis, sous un geste de grâce, en me voyant triste et en pleine souffrance, il m’emmena. Je laissa tomber mes
Larmes sur le cœur de la terre, cette planète qui m’avait fait plus de tristesse que de bonheur, et munis de courage et de volonté,
Je me laissa enlever par cet ange noir. C’était l’ange de la mort, de ma mort. Un ange venu du ciel me chercher dans ma tristesse et
Mon oubli.
Sous le poids du jeu des hommes, sous la tristesse de cette naissance inachevée, sous les regards de mes proches les plus fidèles,
Je relevais à présent d’un était inexplicable. Préférant mourir plutôt que de rester dans cette souffrance invivable, préférant la
Mort à la vie. Remplis de souvenirs, c’était les plus beaux moments de ma vie que j’avais passé auparavant avec la personne de mes
Rêves, mon unique, mon idéale, ma promise. Une fille que je nommais « mon amour », un couple que je nommais « éternel ». Trop de
Souvenirs et d’amour cassé par une rupture encore inexpliquée. Un amas de questions sans réponses se posaient à moi. Ne pouvant y
Répondre ni les expliquer, je me laissa emporter par un autre destin. Mon cœur ne pouvant se souvenir de tous ces moments, mon âme
Ne pouvant s’éclaircir d’avantage, je préféra mourir plutôt que de vivre dans ce monde laid et démunie de grâce. Bannissant les
Éternel, réduisant les amours, forçant à accabler les hommes, à oublier à tous prix son premier amour, à forcer les larmes de
Couler, les cœur de ne plus battre pour une personne. L’amour s’en était allé de ce monde, ce n’était plus que dans les livres et
Les fictions. Déçu par ce fait, je m’en allais à jamais.