Poème:Trop Tard

C’est une chose plus qu’étrange que la vie,
On ne sait jamais vraiment où elle nous conduit.
On passe tant de temps à courir après tant de choses
Il est préférable de se dire que c’est normal, je suppose.

Et un jour, tous, quel que soit notre rang, on cesse de courir
Car la vie dans un simulacre d’égalité n’a qu’une seule issue,
Inexorable, celle de nous condamner simplement à mourir
Et peu importe que l’homme soit oui ou non de ce fait, convaincu.

Puis un jour face à l’ inéluctable dont nous serons tous témoin,
Tenus tristement rassemblés par un énième rappel divin
Nous sommes là, à nourrir nombre de remords, de regrets,
Allons ! comme si on ignorait que cette heure viendrait.

Les « si j’avais su… » les « j’aurai du… » font écho au silence
Notre repentance, allège-t-elle l’égoïsme de notre existence ?
Et notre présence, quel bel hommage, ne console point les morts
Je vous le dis, il serait sage de l’offrir à ceux qui vivent encore.