Poème:Notre Histoire Finie…

Mon souvenir le premier,
C’est à la salle café,
Toi homme de caractère,
Qui ne te laissait pas faire…
Sinon je te croisais uniquement dans ce couloir,
C’était bonjour et au revoir…

Puis je me rappelle de notre permanence,
Week-end ensemble à travailler en cadence,
Pendant ces affaires traitées, j’ignore à quoi tu pensais,
Je croyais que c’était à ta maison, toi qui était casé…

D’habitude les hommes étaient moins discrets,
Montraient rapidement que je leur plaisais,
Mais toi tu restais en retrait,
Me parlais juste de ton petit garçon tant aimé…

Chacun retourna à son bout de couloir,
Nos bureaux à l’opposé, tels dans un miroir,
D’étage, j’ai décidé de changer,
Je pensais plus du tout te voir, mais là ça a commencé…

Tu venais dans mon bureau me voir,
Au début accompagné d’un acolyte,
Puis seul un café tu venais boire,
Et puis finalement très vite,
Nous échangions aussi par intranet,
Moi « Mme second degré », et toi « Mr Poète »…

Avec humour et finesse tu me révélais ton amour,
Moi je croyais que c’était un de tes tours,
Je n’y prêtais pas attention,
Toujours trop fragile dans mes émotions…

Pour moi ma vie était tracée,
Même malheureuse je l’avais décidée,
Au travail, une scène quotidienne je jouais,
Personne ne pouvait se douter…
Vivant au jour le jour,
Ne croyant plus trop à l’amour,
Avec ce « quelqu’un » j’étais,
Telle était ma destinée…

Puis chacun parti en congès d’été,
J’oubliais un peu tes tendres correspondances,
J’étais occupée et m’empêchais de penser,
Gardais ainsi une certaine prudence…

A mon retour et malgré moi,
Tu arrivais à lire dans mes yeux,
Tu voyais de l’amour pour toi,
Mais surtout mon désarroi,
Sans que je te fasse d’aveu…

Tu m’as dit rester toujours là pour moi,
Pas longtemps après, je te suppliais de venir,
Oui, j’étais devenue sa proie,
De ses griffes, tremblante, tu m’as faite sortir…

Je me sentais vivre, enfin libérée ! !
Je pensais que le bonheur m’arriverait…
Mais en fait j’étais cassée, détruite,
Devant ton amour, par peur, j’utilisais la fuite…

Malgré cela, de merveilleux et inoubliables moments,
Partagés tous les deux, devenus amants,
Je n’oublierai jamais ta tendresse,
Oui, sur ma joue tes lentes caresses…

Mais tu ne comprenais pas,
Que face à mon bourreau,
Il m’arrivait dans le passé parfois,
D’ouvrir moi-même mon fourreau…
Que son emprise même après mon départ,
Etait présente et dirigeait mes paroles,
Toi tu ne l’acceptais pas,
Me le rappelais donc à tour de rôle…

Je te trouvais intransigeant avec moi,
J’avais seulement besoin de temps,
Mais certainement que je méritais ça,
Que tu me dises finalement va-t-en…

Tu me laisses donc seule aujourd’hui,
Tu ne veux même plus être mon ami,
J’ignore si j’aurai encore cette force,
De combattre cette bête féroce,
Que je suis devenue malgré moi…
En tout cas si je n’y arrivais pas,
C’est ton image que j’emmènerai avec moi…