Poème:Le Poétiquement Correct

Oui ! bien que la médiocrité parfois m’harasse
Je n’ai la prétention de faire de la grâce
Le fruit de mon parler ! Pas autant où naguère
Les grands latins pensaient tout haut « Alma mater ! »

Rampant, marchant, courant, volant… où là régnaient
Des éthers épars, tissant comme l’araignée,
Des royaumes effilés, où la reine y est,
Je ne savais défiler ! puisque l’Art est nié !

Mes goûts s’expriment d’une simple approbation !
Je ne sais guère en faire des dissertations.
Des fois la beauté n’a besoin de commentaire
Pour ce qu’elle renferme en nous ! Que l’on enterre

Si l’on veut les frivolités ! mais jamais l’ire
D’un noble poète qui fit vibrer sa lyre !
Voyez ! les muses ne recherchent un amant !
Leur hyménée est avecque le Firmament !

Malgré qu’ils ne sentiraient la rose mes vers,
L’Harmonie doit tout de même souffler son verre !
Je ne songe qu’à une véritable cause !
C’est que la Poésie soit belle si l’on ose !

Tentons si possible d’en faire l’analyse ! …
En somme l’on voit que cela ne canalise ! …
J’écrirai du fond de mon cœur et à tue-tête
Les mots qui me passeront ou non par la tête !

Si ceux-ci je dois les redire et les redire,
Alors mes chants auront la chance de reluire !
Que je chante soit les joies ou les anathèmes,
Je sème la Vie qui est le plus beau des thèmes !

Que l’on veuille ou non, le cœur est comme l’auvent
Qui nous préserve de la peine ; et à l’aumant,
Il n’y a plus du tout de temps pour faire fi
De l’Amour, vers la haine dont on se confie !

Il n’y a qu’à voir que cela est perturbant !
Nos plaintes sont confuses ! Et ce éperdument !
Pourrions-nous les métamorphoser, sublimer ?
N’ayant du mal à cela, j’en ai supprimé ! …

Je sais désormais combien c’est précieux l’instant !
Où l’on fit plus d’une fois le tour du cadran ! …
Entre raconter la Vie lorsqu’on a vingt ans,
Et faire de même quand on fait notre temps !