Prose:Le Pianiste

Assis devant son piano, pensif,
il regarde le clavier et,
instinctivement, ses doigts s’y déposent.
Do, mi, sol, et un accord est né.
do, mi, sol, gai, triste,
quelle force va t-il lui donner ?
ses mains se déplacent avec douceur.
Ses doigts s’étirent, s’allongent,
telle une vague ondulant avec délice
et qui vient se déposer sur les touches avec grace.
Les blanches si joyeuses,
les dièses au ton plus mystérieux
teinté d’une sourde mélancolie,
s’égrènent doucement dans la pièce.
Et dans cette pénombre,
le corps du pianiste ne résiste plus à l’appel de cette envolée mélodieuse,
Sa tête se balance réveusement,
et suit la danse de ses mains longues et fines.
Toue la maisonnée s’emplit de ces arpèges, si harmonieux,
les colombes roucoulent devant la fenêtre ouverte ;
que jamais ne finisse cette mélodie chantent-elles.