Poème:Théâtre D’une Illusion

Je me lève
Les mots trébuchent dans ma tête
Déjà ils se suspendent à mes lèvres
N’êtes vous donc pas lassés ?
Je suis debout
Des picotements dans tout mon corps
J’ai froid, froid d’être loin de toi
Et une nouvelle journée commence

Nouvelle ? Oh pas tellement
Je n’ai qu’un instant le sentiment
De redémarrer ma vie
Puis ma joie retombe dans l’oubli

Je marche dans la nuit noire
Ah qu’y a t-il de plus noir que la nuit ?
Sinon celle de mon bonheur
Depuis si longtemps endormi…

Enfin vous vous demandez
Ce qui me pousse a tout vous raconter
C’est bien simple : on ne se connaît pas
Je peux vous racontez n’importe quoi

Mais assez de mensonges
Ce que je dis ici, est la pure vérité
Je suis amoureux certes, mais jamais aimé
Chaque jour voit l’éclosion du même songe

Je ne peux l’exprimer par des mots,
La poésie n’est qu’un prisme,
Et ce rêve qui me hante est trop beau
Pour altérer sa couleur avec de simples euphémismes

Ah que c’est dur !
De trouver rimes et tournures,
Pour jouer un peu de musique
Avec des vers mélancoliques

Je disais donc que j’aimais
Oui biensûr c’est un thème récurrent
Mais ne dit-on pas que jamais
L’amour n’est aussi grand

Que lorsque on y croit vraiment ?

Enfin bon
Le lyrisme exprime la passion
Et l’amour n’est-t-il pas
Le plus important des pas

Vers un autre horizon ?

Ici donc commence l’histoire de ma vie
Écoutez bien je ne le répéterai pas

Je me lève donc
Le cerveau embrumé de mes rêves étranges
Hey vous là bas au fond !
Oui celui avec le T-shirt orange !

N’ai-je pas dit d’écouter attentivement ?
Bien, reprenons :

J’exclus les habituels babillages
Sur lesquels nous passons
Vêtements coiffure et autres habillages
Me donnent l’air d’un clown en prison

Bonjour j’ai 16 ans
Mon nom ? qu’importe ?
Les noms comme les mots s’effacent avec le temps
Mais me voilà sur le point de franchir ma porte.

Bien, je suis donc ici
Entre nulle part et ailleurs
Je cours dans la rue au béton glacis
Mince ! je ne suis encore pas à l’heure !

Il faut vous dire que j’ai rendez-vous
Oh comme tous les matins
Avec La jeune fille pour qui je donnerais tout
Oui celle aux yeux de satins…

J’arrive, elle m’aperçoit
Elle est plus belle chaque jour
Je la prend, la serre tout contre moi
Je pourrai mourir d’un si grand amour…

Je l’embrasse, encore et encore
La nuit cache notre fuite
Un si grand cœur pour une fille si petite
Comment pourrais-je l’aimer encore plus fort ?

C’est ici que tout bascule
Que le temps arrête sa course
Lorsque que nos bouches se décollent et qu’elle se recule
Je bondis vers la grande ourse

Et retombe trop vite a mon goût
Que s’est il passé ? pourquoi m’est-elle enlevée ?
J’ai pourtant encore sa senteur chaude sur les joues
J’atterris dans mon lit, fin du rêve il faut se réveiller…