Poème:Le Rouge

A la joue à la cuisse de nymphe émue.
A la lèvre tendre en éosine.
La chaleur de la voix couchante des nues,
La passion et l’ictère carmine.
La vie au complet gris du bruit,
Du sang et des paroles teintes,
La clé des suies acides essuie,
Un âtre sans pleurs que de sec
Crépite les non-dits à la table des mieux.
C’est l’automne qui rougeoie de tes feux
La peine, la prise et la paterne
Pendue des pieds au dessus de la lune.
On crie, on vient, on oublie.
On s’efforce, on rappelle, on rougit,
Six pieds de cœurs enfonçés dans la chair.
Poindront la bise et l’aube terne
Sans lever la tête à la brune ;
Et les mains et la bouche et les yeux qui s’enterrent.