Poème:Toi Tu Vis, Moi Je Meurs

Tu vis en moi
Comme moi en elle.
Je te nourris, te soigne, te protège, te fais grandir, t’aime,
Ce qu’il y a de plus normal.
Dans quelques jours je te verrais
Comme quand je vois un être lumineux, apparaîssant,
Tel un fantôme dans l’oubli de la nuit.
Tu m’apparaîtras, brillant, merveilleux.
Je t’aimerais plus que je ne t’aime déjà.

Ces quelques jours ont passés.
Je pousse de toutes mes forces avec cette envie pressante de te voir,
Mais je n’en ai pas le temps.
Emoragie interne.
En te donnant la vie, j’ai perdu la mienne.
Comme quand on dit qu’à chaque fois qu’un enfant naît,
La personne qui doit mourir meurs pour lui laisser sa place…
C’était donc vrai !
Mais comme j’aurais aimer que se soit quelqu’un d’autre pour que je puisse, en tant que mère, m’occuper de toi comme quand je l’ai fait quand tu étais dans mon ventre !
Mais le destin en a décidé autrement.
Pendant que je disparaîssais,
Je t’ai entendu crier, toi, mon bébé,
Sans avoir eue l’occasion de te toucher, te porter,
Comme je l’ai espérer.
J’espère que, dans la famille où tu iras, tu y sera heureux,
Sans culpabiliser,
Car ce n’est en rien de ta faute si je suis morte.
Et puis, l’occasion se présentera à ton tour de donner naissance, avec paix et amour,
Comme je l’ai fait.
Je t’aime mon bébé, je t’aimerais à jamais.