Poème:L’arbre

Les pensées tournent comme des tornades au ralenti,
Elles vont et viennent, puis à nouveau, sans cesser de tourner,
La boîte crânienne comme une enceinte de crépi,
Difficile à casser, isolant de l’extérieur, empêchant d’oublier.

Ces pensées comme des feuilles tourbillonnantes,
Tombées d’un arbre malade, sans force et asséché,
Sont autant de taches d’ombre virevoltantes,
Masquant la lumière nécessaire à l’esprit égaré.

Passons l’automne puis l’hiver
Pour que renaît au printemps la lucidité !
Non ! Il sera trop tard, l’hiver laisse derrière,
Ceux qui trop faibles, ne résistèrent !

Arbre puissant et céleste, réagit !
Tes racines pénétrant la terre fertile,
Sauront retrouver équilibre et force tranquille,
Pour pouvoir, enfin reprendre vie !

Ton tronc solide, pointant dans les cieux,
Défiant la gravité, puissant et droit,
Ne peut tomber maintenant sans émoi,
Trouve en toi la sève refusant de dire adieu

Tes branches comme autant de mains tendues,
Se balanceront lentement dans le vent,
Captant l’énergie du temps, le moment venu,
La tornade cessera de souffler sur tes flancs,
Les ombres disparaitront,
Et des gouttes de lumière renaitront !