Poème:Idéologies Mortelles

Ce soir, un autre soir je viens écrire
Ce soir, qui est un soir bien avancé
Ce soir, ce soir qui ne me fait plus rire
Ce soir, le soir d’une panne de l’été

Je me sens éffacé, détruit et plus mort que jamais
Ecroulé, incapable, impossible d’échapper à mon destin
C’est comme dix-huits années consommées sans essaim
Des moments vides, des moments invivables que j’ai vécu désarmé

Ce soir encore une fois, je me sens encore plus faible qu’avant
Pourtant, je croyais en moi, mais les autres n’y ont pas cru
Et les autres sont moi, donc une contrepartie plus forte, plus crue
Mes rimes sont morts, tout comme mes neuronnes qui sont pourtant ceux d’un enfant

Je suis entierement perdu, je n’ai plus aucun style, car je l’ai critiqué
IDEOLOGIES MORTELLES, qui tuent sans rien dire, qui touchent sans frôler
La douce vie que j’ai eue, que je n’aurais pas du avoir ?
Les sublimes qualités qui ont fait de moi ce monstre d’ivoire.

Ce soir uniquement, j’ai eu un peu de courage de former mon cœur une derniere fois
Ce qui n’aura pas empéché d’être abscon, inconscient de moi-même et de ma foi
Je me hais et j’aime tout ce que je hais
A noter qu’un peu de poésie me ferais rêver…
Une nouvelle fois
Au moins une derniere fois
S’il vous plaît
Comme si je réussissais à tout
Sans avoir de plaies
Qui ne réussissent à me mettre à bout.

Au moins,
Cette lumiere sombre qui m’eût accompagné autrefois
Au soin,
D’un corp neuf mais vide de sa puissance de bois.