Texte:Grand 8
Le Texte
Je me suis rendu en pharmacie un jour et depuis je me sens mieux
Ni voyez aucun miracle, aucune addiction ravageuse
Seulement la pulsion qui manque quelque fois
J’ai un trouble qui me fait des tours de Grand 8, gratuitement
Je suis souvent fatigué par cette attraction guère attractive pour moi
Mais je ne suis pas ici pour parler de ma personne
Je vais d’ailleurs utiliser la deuxième
Tu es entré dans ma vie sous la forme d’un tube de comprimés
L’effet a été effervescent
C’est magique l’industrie pharmaceutique parfois
Tu es rarement amoureux, je pourrais dire la même chose
Tu connais la même application du bonheur qui te laisse un goût amer quand personne t’envoie des cœurs
Tu as été seul à tous les confinements
Tu vis dans un petit appartement où il fait bon vivre comme dans un soliflore
Cela tombe bien tu n’aimes pas inviter, tu n’aimes pas cuisiner, tu n’aimes pas ménager sauf le suspens, tu n’aimes pas vider la poubelle, tu aimes jeter ce qui t’embarrasses,
La radio est toujours allumée, la musique remplit tes oreilles, le fauteuil te voit bouger souvent, les heures passent…
Le lendemain arrive, le travail occupe ta journée, avant toute chose tu avales un médicament plein de sérotonine et noradrénaline, cela fait rêvasser tellement les « nine » et « line » forment de jolies rimes
Tu prends ou pas ta douche, tu aimes tant la toilette de chats, tu sens bon c’est déjà ça, tu ne t’embarrasses plus d’eau de toilette, le déodorant c’est plus masculin
Après c’est sans intérêt sauf le moment M où le tube s’ouvre, le cachet plonge dans l’eau fraiche et tu attends quelques minutes et tu bois la potion qui te donne de la force
Ce ne sont pas des foutaises, une pub mensongère, c’est la chimie qui rend la vie plus légère, c’est si rare de l’écrire, de l’admettre en ces temps de médecine parallèle, de granules, de fleurs de compositeur
Tu vas rouler jusqu’à ton bureau, 20 mn avant la prise, tu auras retrouvé l’énergie et l’envie
Attention ! il faudra bien sûr s’animer, s’entourer, ressortir le soir pour faire durer cet été de bien être
Le canapé est le pire ennemi sauf en cas de lecture souhaitée
Il faudra choisir sa pièce de vie, celle ou le mouvement et l’absence sont gentiment dosés
Le lendemain, tu reprendras ce breuvage pour un jogging, un moment redouté…
N’oublie pas de te rendre dans une chapelle, écoute le silence, regarde autour de toi, observe le dénuement, admire une statue, un tableau fond clair, oublie les épines du Christ sur la Croix, n’y vois pas la souffrance ni la tienne ni la mort de cette Homme…
Où trouver l’exaltation quand elle n’est plus ?
Ni voyez aucun miracle, aucune addiction ravageuse
Seulement la pulsion qui manque quelque fois
J’ai un trouble qui me fait des tours de Grand 8, gratuitement
Je suis souvent fatigué par cette attraction guère attractive pour moi
Mais je ne suis pas ici pour parler de ma personne
Je vais d’ailleurs utiliser la deuxième
Tu es entré dans ma vie sous la forme d’un tube de comprimés
L’effet a été effervescent
C’est magique l’industrie pharmaceutique parfois
Tu es rarement amoureux, je pourrais dire la même chose
Tu connais la même application du bonheur qui te laisse un goût amer quand personne t’envoie des cœurs
Tu as été seul à tous les confinements
Tu vis dans un petit appartement où il fait bon vivre comme dans un soliflore
Cela tombe bien tu n’aimes pas inviter, tu n’aimes pas cuisiner, tu n’aimes pas ménager sauf le suspens, tu n’aimes pas vider la poubelle, tu aimes jeter ce qui t’embarrasses,
La radio est toujours allumée, la musique remplit tes oreilles, le fauteuil te voit bouger souvent, les heures passent…
Le lendemain arrive, le travail occupe ta journée, avant toute chose tu avales un médicament plein de sérotonine et noradrénaline, cela fait rêvasser tellement les « nine » et « line » forment de jolies rimes
Tu prends ou pas ta douche, tu aimes tant la toilette de chats, tu sens bon c’est déjà ça, tu ne t’embarrasses plus d’eau de toilette, le déodorant c’est plus masculin
Après c’est sans intérêt sauf le moment M où le tube s’ouvre, le cachet plonge dans l’eau fraiche et tu attends quelques minutes et tu bois la potion qui te donne de la force
Ce ne sont pas des foutaises, une pub mensongère, c’est la chimie qui rend la vie plus légère, c’est si rare de l’écrire, de l’admettre en ces temps de médecine parallèle, de granules, de fleurs de compositeur
Tu vas rouler jusqu’à ton bureau, 20 mn avant la prise, tu auras retrouvé l’énergie et l’envie
Attention ! il faudra bien sûr s’animer, s’entourer, ressortir le soir pour faire durer cet été de bien être
Le canapé est le pire ennemi sauf en cas de lecture souhaitée
Il faudra choisir sa pièce de vie, celle ou le mouvement et l’absence sont gentiment dosés
Le lendemain, tu reprendras ce breuvage pour un jogging, un moment redouté…
N’oublie pas de te rendre dans une chapelle, écoute le silence, regarde autour de toi, observe le dénuement, admire une statue, un tableau fond clair, oublie les épines du Christ sur la Croix, n’y vois pas la souffrance ni la tienne ni la mort de cette Homme…
Où trouver l’exaltation quand elle n’est plus ?
Écrivain David L
David L a publié sur le site 100 écrits. David L est membre du site depuis l'année 2020.Lire le profil de l'auteur poète David LSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Grand 8
ʒə mə sɥi ʁɑ̃dy ɑ̃ faʁmasi œ̃ ʒuʁ e dəpɥi ʒə mə sɑ̃s mjøni vwajez- okœ̃ miʁaklə, okynə adiksjɔ̃ ʁavaʒøzə
sələmɑ̃ la pylsjɔ̃ ki mɑ̃kə kεlkə fwa
ʒε œ̃ tʁublə ki mə fε dε tuʁ də ɡʁɑ̃t- ɥit, ɡʁatɥitəmɑ̃
ʒə sɥi suvɑ̃ fatiɡe paʁ sεtə atʁaksjɔ̃ ɡεʁə atʁaktivə puʁ mwa
mε ʒə nə sɥi pa isi puʁ paʁle də ma pεʁsɔnə
ʒə vε dajœʁz- ytilize la døzjεmə
ty ε ɑ̃tʁe dɑ̃ ma vi su la fɔʁmə dœ̃ tybə də kɔ̃pʁime
lefε a ete efεʁvesɑ̃
sε maʒikə lɛ̃dystʁi faʁmasøtikə paʁfwa
ty ε ʁaʁəmɑ̃ amuʁø, ʒə puʁʁε diʁə la mεmə ʃozə
ty kɔnε la mεmə aplikasjɔ̃ dy bɔnœʁ ki tə lεsə œ̃ ɡu ame kɑ̃ pεʁsɔnə tɑ̃vwa dε kœʁ
ty a ete səl a tus lε kɔ̃finəmɑ̃
ty vis dɑ̃z- œ̃ pəti apaʁtəmɑ̃ u il fε bɔ̃ vivʁə kɔmə dɑ̃z- œ̃ sɔliflɔʁə
səla tɔ̃bə bjɛ̃ ty nεmə pa ɛ̃vite, ty nεmə pa kɥizine, ty nεmə pa menaʒe sof lə syspɛ̃, ty nεmə pa vide la pubεllə, ty εmə ʒəte sə ki tɑ̃baʁasə,
la ʁadjo ε tuʒuʁz- alyme, la myzikə ʁɑ̃pli tεz- ɔʁεjə, lə fotəj tə vwa buʒe suvɑ̃, lεz- œʁ pase…
lə lɑ̃dəmɛ̃ aʁivə, lə tʁavaj ɔkypə ta ʒuʁne, avɑ̃ tutə ʃozə ty avaləz- œ̃ medikame plɛ̃ də seʁɔtɔninə e nɔʁadʁenalinə, səla fε ʁεvase tεllmɑ̃ ləs « ninə » ət « linə » fɔʁme də ʒɔli ʁimə
ty pʁɑ̃z- u pa ta duʃə, ty εmə tɑ̃ la twalεtə də ʃa, ty sɑ̃s bɔ̃ sε deʒa sa, ty nə tɑ̃baʁasə plys do də twalεtə, lə deɔdɔʁɑ̃ sε plys maskylɛ̃
apʁε sε sɑ̃z- ɛ̃teʁε sof lə mɔmɑ̃ εm u lə tybə suvʁə, lə kaʃε plɔ̃ʒə dɑ̃ lo fʁεʃə e ty atɑ̃ kεlk minytəz- e ty bwa la pɔsjɔ̃ ki tə dɔnə də la fɔʁsə
sə nə sɔ̃ pa dε futεzə, ynə pyb mɑ̃sɔ̃ʒεʁə, sε la ʃimi ki ʁɑ̃ la vi plys leʒεʁə, sε si ʁaʁə də lekʁiʁə, də ladmεtʁə ɑ̃ sε tɑ̃ də medəsinə paʁalεlə, də ɡʁanylə, də flœʁ də kɔ̃pozitœʁ
ty va ʁule ʒyska tɔ̃ byʁo viʁɡylə vɛ̃ εm εn avɑ̃ la pʁizə, ty oʁa ʁətʁuve lenεʁʒi e lɑ̃vi
atɑ̃sjɔ̃ ! il fodʁa bjɛ̃ syʁ sanime, sɑ̃tuʁe, ʁəsɔʁtiʁ lə swaʁ puʁ fεʁə dyʁe sεt ete də bjɛ̃ εtʁə
lə kanape ε lə piʁə εnəmi sof ɑ̃ ka də lεktyʁə suεte
il fodʁa ʃwaziʁ sa pjεsə də vi, sεllə u lə muvəmɑ̃ e labsɑ̃sə sɔ̃ ʒɑ̃time doze
lə lɑ̃dəmɛ̃, ty ʁəpʁɑ̃dʁa sə bʁəvaʒə puʁ œ̃ ʒɔɡiŋ, œ̃ mɔmɑ̃ ʁədute…
nubli pa də tə ʁɑ̃dʁə dɑ̃z- ynə ʃapεllə, ekutə lə silɑ̃sə, ʁəɡaʁdə otuʁ də twa, ɔpsεʁvə lə denɥəmɑ̃, admiʁə ynə statɥ, œ̃ tablo fɔ̃ klεʁ, ubli lεz- epinə dy kʁist syʁ la kʁwa, ni vwa pa la sufʁɑ̃sə ni la tjεnə ni la mɔʁ də sεtə ɔmə…
u tʁuve lεɡzaltasjɔ̃ kɑ̃t- εllə nε plys ?
Historique des Modifications
23/09/2021 20:06
Récompense
Commentaire Sur La Poesie
23/09/2021 19:42Anya
Cela ressemble fort à une dépression ,tant mieux si les médicaments parviennent à en voiler la réalité, en tout cas elle n’a pas inhibé le talent car la douleur est ici très bien formulée et rend ce poème très émouvant,beaucoup se retrouveront sans doute dans l’expression de ce désarroi et cette souffrance
Texte Existence
Du 23/09/2021 12:02
L'écrit contient 486 mots qui sont répartis dans 1 strophes.