Univers de poésie d'un auteur

Texte:Un Préservatif Dans Un Cycliste

Le Texte

Ce fut un secret gardé.

« Il y a eu trop de non-dits dans cette famille » me dit-elle en ajoutant « Je veux que ça se sache ».
Au fond pourquoi ?
Qu’est-ce que cela va changer pour nous, le reste de la famille ?
M. est tombé mortellement dans un lieu de drague près d’un affluent de l’Isère.
Son coeur s’est arrêté.
Il n’avait, depuis des années, plus que des sentiments pour son épouse A.

Retour en arrière.

Un matin, ma cousine entend des pleurs en bas de sa chambre donnant sur le salon. Se trouve sa mère en larmes et son mari martelant « je suis un monstre ».
Un monstre ?
De là à le condamner ?
Révélations de faits graves ?

M. est retraité depuis quelques années. C’est un amateur de vélo. Il monte souvent son deux-roues de sa villa avec piscine.

Les V. ont avec ténacité monté les marches de la réussite sociale.
Lui fut dessinateur industriel.
Sa femme, secrétaire dans une grand groupe industriel de renommée mondiale.
Leur jardin est décoré avec goût.
Les V. sont discrets et paressent s’aimer.

Petit, ils m’emmenaient avec eux en vacances au bord de la mer. Ma cousine D. était de la partie. Son frère R. n’était point de ce monde à ce moment-là.
Enfants, nous dormions sous la tente. A vrai dire, cela n’a jamais été ma tasse de thé. J’ai toujours préféré le confort au camping et la culture des petits chemins à celle toute tracée.
Je suis revenu de cette gauche méprisante dont la famille V. était issue.

Maman est née dans un recoin de France mais a toujours voulu, sans trahir les siens, réussir dans sa vie ce qui sous-entendait côtoyer le beau monde, s’émerveiller devant les yachts du port de Saint-Tropez ou le faste de Monaco.

Lors de deux cambriolages successifs, nous avons perdu louis d’or et bijoux. Je me revois effrayé en me baissant sous mon lit d’enfant en espérant ne pas y voir de voleurs. Depuis, ce rituel de devoir toucher avant de m’endormir le barreau de mon lit pour que maman se réveille le lendemain. Angoisse qui perdure encore aujourd’hui.

Les V. se sont rencontrés en boîte de nuit. Maman les revoit s’embrasser avec fougue sur son canapé, de là même à en être gênée. L’amour rend sans doute aveugle.

Ils ont fréquenté la discothèque le 5-7 à Saint-Laurent-du-Pont en Isère.

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1970 environ 200 clients dansent ou se bécotent. Un groupe invité joue « I can’t get know (satisfaction) » des Rolling Stones. Très vite, le barman observe des lumières rouges à l’étage. Il rejoint sa petite amie qui s’y trouve et redescend en criant « au feu ». Ce dernier se propage en un éclair et les clients se ruent sur les tourniquets tournants en sens inverse ce qui rend la fuite impossible. Aussi, toutes les portes de secours sont condamnés afin que les resquilleurs ne se sauvent. Le décor et le mobilier en brûlant dégagent un gaz asphyxiant et la majorité en meurent. Les autres sont soit piétinés soit coincés devant le tourniquet. Au total, 146 morts. Le bâtiment ayant été inauguré seulement 6 mois auparavant.

Ma cousine D. voit sa mère en pleurs et lui demande des explications. M. répond à sa place : « Je suis un monstre ».

Bien des années auparavant, D. avait confié à son père qu’elle était attirée par les filles. M. lui avait alors répliqué : « Tu en guériras avec le temps. »
Au tour du frère de D. de se réveiller et de rejoindre sa famille avec étonnement.
Il prit la défense de son père. Ma cousine, celle de sa mère. Tout resta secret durant des années. Sauf une tante fut mise au courant. Ma cousine se libérant d’un poids puis silence radio durant 10 années.

Cet été, R. , le frère de ma cousine s’est marié près d’un lac, un samedi qui devait être pluvieux : réception, déco, cocktails, repas, garderie et jeux pour les enfants, choix musical et pyramide de champagne. Ce fut une réussite. Ce genre de cérémonie me rebute en général. Pourquoi devoir s’infliger le bonheur des autres ?

D’après ma cousine D. , cette sauterie était davantage une fête couronnant 8 années de mariage et la naissance de deux enfants dont l’un de 7 ans hyper sensible.

Quelques jours plus tard, je décidais de m’octroyer un séjour au bord de la mer en compagnie de D. , sa mère, la tante favorite de D. Ma cousine était dans un état de surexcitation ce qui m’agaçait parfois Avant de partir, ses amies lui avait conseillés « d’être un peu plus calme. » La tante retraitée et adorée de l’éducation nationale était ravie d’avoir comme chauffeur D. , seulement voilà, à la fin du séjour, ma cousine s’en prit sévèrement à sa mère qui lui reprochait sur sa conduite un peu brusque. Elle lui répondit par un : « tu me fais chier et cela depuis 48 ans. »

Je suis quasi sûr d’une chose. D. est cyclothymique. Son ex-compagne fraîchement quittée lui avait proposer de consulter un psychiatre. D. eu du mal à faire la démarche. Un pronostique tomba, tout sauf celui que je pense être le bon. Puis un deuxième par un infirmier : « vous êtes simplement dans la dépendance affective ce qui vous empêche de rompre. » La fameuse tante n’eut comme réponse que de donner la piste d’une numérologue et d’un ostéopathe. Il est vrai que cette tante pensent que le développement personnel guérit de tout. Toujours voir le verre à moitié plein, vivre l’instant présent, la communication non violente, les 4 accords toltèques… En résumé, que des banalités et de la bien-pensance en gondole.

M. croyait-il à toutes ces âneries ?
Il était à part, dans son monde.

D’après ma cousine D. , son père n’était pas très heureux mais ses amis, nous sa famille n’y voyait que du feu. M. était serviable et toujours souriant. La façade était nickel sans lézard.

En revanche, il lézardait ailleurs dans un autre univers. Là-bas, où l’on se cache.

Et pourtant M. , les autres auraient pu savoir ? Tu te rendais toujours au même endroit si proche de ton lieu de vie.

Quelques jours avant sa mort, M. aida maman a couper du bois. Elle se remémore ce moment-là. M. était vraiment « un bon gars », celui qui est toujours présent pour vous rendre service avec bonne humeur.

Est-ce une fuite comme refuge ?

Moi, aussi je vis dans un autre monde. Celui du mutisme et des changements d’humeur incessants.

Les mots aussi ne veulent pas sortir de ma bouche. Ils restent coincés ou sortent au compte goutte. La rareté à un prix à payer : dépression et toxicité.
J’ai peur des autres, peur de mon handicap mental. L’incompréhension d’un discours me perd souvent. Difficile de raconter des situations vécues, de résumer livres et films. Une sorte de brouillard, de vide, d’abysse, de cris d’un enfant : « maman, aide-moi, tue-moi, rentre-moi dans ton ventre, je ne veux pas que tu meurs avant moi, ne m’abandonne pas. »

Un matin, je demande à ma cousine de passer à mon studio pour à la fois me rendre de l’argent en raison de fin de mois difficile mais aussi pour lui présenter mon « Home simple home » qu’elle ne connaît pas. En 12 ans, je comptabilise une dizaine de visite à mon domicile. C’est pour dire comme j’aime recevoir, faire la cuisine et décorer mon intérieur. Une affiche de cinéma est tombée depuis, des cartes postales l’ont remplacée.

D. est ponctuelle. Elle quitte ses chaussures et apprécie la propreté de mon espace de 18 m².

D. est souriante comme son père. Elle est généreuse, volubile, sans filtre, fêtarde, aimant faire bonne chair mais légèrement envahissante comme la fameuse tata. Le Taureau et le Lion. La terre et le feu. Gourmande généreuse face à généreuse orgueilleuse. Moi, Verseau, je verse dans la mélancolie, l’idéal romantique et M. ?

M. le maudit ? « Je suis un monstre ».

Au bout d’un moment, face à face, D. sur une chaise, moi sur mon lit, ma cousine m’assène : « j’ai un secret à te dévoiler. »

Surpris, je tends l’oreille. A chaque nouvelle parole sortant de sa bouche, la vérité m’effraie et si M. avait…

D’un coup, je pense au livre « La familia grande » de Camille Kouchner mais non, il s’agit d’une autre révélation.

M. est décédé avant ou après avoir pris du bon temps sans sa femme près d’un cours d’eau.

Pourquoi un tel tintamarre ?

Une révélation qui aurait du rester en petit comité.

La seule chose que je reconnais humiliante et blessante, c’est le mensonge par faiblesse à cause des moqueries de ceux qui sont dans la norme et dont tout ce qui dérange est déviance.

Au matin où le fils vit « le monstre », le fils R. demande fermement à sa mère de pardonner car « ça arrive de tromper une femme ».

Comment A. découvrit le pot aux roses ?

Tout à commencé, un étrange journée, en étendant son linge, ma marraine découvrit un préservatif dans le short cycliste de son mari.

Depuis quelques temps, elle se doutait d’une double vie mais avec qui et pourquoi ?
Plusieurs fois, A. surprit M. devant des vidéo porno.

M. a sans doute aimé sa femme pour éloigner « son double » tourmenté.

Il nous manquera ton sourire M.

L’absence est cruelle mais salvatrice pour celui qui doit s’inventer un rôle dont il ne peut jamais se défaire.

Amen.
Partage du Texte avec vos contacts
Poeme de David L

Écrivain David L

David L a publié sur le site 100 écrits. David L est membre du site depuis l'année 2020.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Un Préservatif Dans Un Cyclistesə fy œ̃ sεkʁε ɡaʁde.

« il i a y tʁo də nɔ̃ di dɑ̃ sεtə famijə » mə di tεllə ɑ̃n- aʒutɑ̃t « ʒə vø kə sa sə saʃə ».
o fɔ̃ puʁkwa ?
kε sə kə səla va ʃɑ̃ʒe puʁ nu, lə ʁεstə də la famijə ?
εm. ε tɔ̃be mɔʁtεllmɑ̃ dɑ̃z- œ̃ ljø də dʁaɡ pʁε dœ̃n- aflɥe də lizεʁə.
sɔ̃ kœʁ sεt- aʁεte.
il navε, dəpɥi dεz- ane, plys kə dε sɑ̃timɑ̃ puʁ sɔ̃n- epuzə a.

ʁətuʁ ɑ̃n- aʁjεʁə.

œ̃ matɛ̃, ma kuzinə ɑ̃tɑ̃ dε plœʁz- ɑ̃ ba də sa ʃɑ̃bʁə dɔnɑ̃ syʁ lə salɔ̃. sə tʁuvə sa mεʁə ɑ̃ laʁməz- e sɔ̃ maʁi maʁtəlɑ̃t « ʒə sɥiz- œ̃ mɔ̃stʁə ».
œ̃ mɔ̃stʁə ?
də la a lə kɔ̃damne ?
ʁevelasjɔ̃ də fε ɡʁavə ?

εm. ε ʁətʁεte dəpɥi kεlkz- ane. sεt- œ̃n- amatœʁ də velo. il mɔ̃tə suvɑ̃ sɔ̃ dø ʁu də sa vila avεk pisinə.

lε ve. ɔ̃ avεk tenasite mɔ̃te lε maʁʃə də la ʁeysitə sɔsjalə.
lɥi fy desinatœʁ ɛ̃dystʁjεl.
sa famə, sεkʁetεʁə dɑ̃z- ynə ɡʁɑ̃ ɡʁupə ɛ̃dystʁjεl də ʁənɔme mɔ̃djalə.
lœʁ ʒaʁdɛ̃ ε dekɔʁe avεk ɡu.
lε ve. sɔ̃ diskʁεz- e paʁəse sεme.

pəti, il mamənε avεk øz- ɑ̃ vakɑ̃səz- o bɔʁ də la mεʁ. ma kuzinə de. etε də la paʁti. sɔ̃ fʁεʁə εʁ. netε pwɛ̃ də sə mɔ̃də a sə mɔmɑ̃ la.
ɑ̃fɑ̃, nu dɔʁmjɔ̃ su la tɑ̃tə. a vʁε diʁə, səla na ʒamεz- ete ma tasə də te. ʒε tuʒuʁ pʁefeʁe lə kɔ̃fɔʁ o kɑ̃piŋ e la kyltyʁə dε pəti ʃəmɛ̃z- a sεllə tutə tʁase.
ʒə sɥi ʁəvəny də sεtə ɡoʃə mepʁizɑ̃tə dɔ̃ la famijə ve. etε isɥ.

mamɑ̃ ε ne dɑ̃z- œ̃ ʁəkwɛ̃ də fʁɑ̃sə mεz- a tuʒuʁ vuly, sɑ̃ tʁaiʁ lε sjɛ̃, ʁeysiʁ dɑ̃ sa vi sə ki suz- ɑ̃tɑ̃dε kotwaje lə bo mɔ̃də, semεʁvεje dəvɑ̃ lεz- iakt dy pɔʁ də sɛ̃ tʁɔpez- u lə fastə də mɔnako.

lɔʁ də dø kɑ̃bʁjɔlaʒə syksesif, nuz- avɔ̃ pεʁdy lui dɔʁ e biʒu. ʒə mə ʁəvwaz- efʁεje ɑ̃ mə bεsɑ̃ su mɔ̃ li dɑ̃fɑ̃ ɑ̃n- εspeʁɑ̃ nə pa i vwaʁ də vɔlœʁ. dəpɥi, sə ʁitɥεl də dəvwaʁ tuʃe avɑ̃ də mɑ̃dɔʁmiʁ lə baʁo də mɔ̃ li puʁ kə mamɑ̃ sə ʁevεjə lə lɑ̃dəmɛ̃. ɑ̃ɡwasə ki pεʁdyʁə ɑ̃kɔʁə oʒuʁdɥi.

lε ve. sə sɔ̃ ʁɑ̃kɔ̃tʁez- ɑ̃ bwatə də nɥi. mamɑ̃ lε ʁəvwa sɑ̃bʁase avεk fuɡ syʁ sɔ̃ kanape, də la mεmə a ɑ̃n- εtʁə ʒεne. lamuʁ ʁɑ̃ sɑ̃ dutə avøɡlə.

ilz- ɔ̃ fʁekɑ̃te la diskɔtεkə lə sɛ̃k tiʁε sεt a sɛ̃ loʁɑ̃ dy pɔ̃ ɑ̃n- izεʁə.

dɑ̃ la nɥi dy tʁɑ̃tə e œ̃n- ɔktɔbʁə o œ̃n- e nɔvɑ̃bʁə milə nəf sɑ̃ swasɑ̃tə diz- ɑ̃viʁɔ̃ dø sɑ̃ kljɑ̃ dɑ̃se u sə bekɔte. œ̃ ɡʁupə ɛ̃vite ʒuə « i kante ʒεt knɔw (satisfaksjɔn) » dəs ʁɔliŋ stɔnə. tʁε vitə, lə baʁmɑ̃ ɔpsεʁvə dε lymjεʁə ʁuʒəz- a letaʒə. il ʁəʒwɛ̃ sa pətitə ami ki si tʁuvə e ʁədesɑ̃t- ɑ̃ kʁjɑ̃t « o fø ». sə dεʁnje sə pʁɔpaʒə ɑ̃n- œ̃n- eklεʁ e lε kljɑ̃ sə ʁye syʁ lε tuʁnikε tuʁnɑ̃z- ɑ̃ sɑ̃sz- ɛ̃vεʁsə sə ki ʁɑ̃ la fɥitə ɛ̃pɔsiblə. osi, tutə lε pɔʁtə- də səkuʁ sɔ̃ kɔ̃damnez- afɛ̃ kə lε ʁεskjœʁ nə sə sove. lə dekɔʁ e lə mɔbilje ɑ̃ bʁylɑ̃ deɡaʒe œ̃ ɡaz asfiksjɑ̃ e la maʒɔʁite ɑ̃ məʁe. lεz- otʁə- sɔ̃ swa pjetine swa kwɛ̃se dəvɑ̃ lə tuʁnikε. o tɔtal viʁɡylə sɑ̃ kaʁɑ̃tə si- mɔʁ. lə ba=ti=mɑ̃ εjɑ̃ ete inoɡyʁe sələmɑ̃ si- mwaz- opaʁavɑ̃.

ma kuzinə de. vwa sa mεʁə ɑ̃ plœʁz- e lɥi dəmɑ̃də dεz- εksplikasjɔ̃. εm. ʁepɔ̃t- a sa plasə : « ʒə sɥiz- œ̃ mɔ̃stʁə ».

bjɛ̃ dεz- anez- opaʁavɑ̃, de. avε kɔ̃fje a sɔ̃ pεʁə kεllə etε atiʁe paʁ lε fijə. εm. lɥi avε alɔʁ ʁeplike : « ty ɑ̃ ɡeʁiʁaz- avεk lə tɑ̃. »
o tuʁ dy fʁεʁə də de. də sə ʁevεje e də ʁəʒwɛ̃dʁə sa famijə avεk etɔnəmɑ̃.
il pʁi la defɑ̃sə də sɔ̃ pεʁə. ma kuzinə, sεllə də sa mεʁə. tu ʁεsta sεkʁε dyʁɑ̃ dεz- ane. sof ynə tɑ̃tə fy mizə o kuʁɑ̃. ma kuzinə sə libeʁɑ̃ dœ̃ pwa pɥi silɑ̃sə ʁadjo dyʁɑ̃ diz- ane.

sεt ete, εʁ. , lə fʁεʁə də ma kuzinə sε maʁje pʁε dœ̃ lak, œ̃ samədi ki dəvε εtʁə plyvjø : ʁesεpsjɔ̃, deko, kɔktaj, ʁəpa, ɡaʁdəʁi e ʒø puʁ lεz- ɑ̃fɑ̃, ʃwa myzikal e piʁamidə də ʃɑ̃paɲə. sə fy ynə ʁeysitə. sə ʒɑ̃ʁə də seʁemɔni mə ʁəbytə ɑ̃ ʒeneʁal. puʁkwa dəvwaʁ sɛ̃fliʒe lə bɔnœʁ dεz- otʁə ?

dapʁε ma kuzinə de. , sεtə sotəʁi etε davɑ̃taʒə ynə fεtə kuʁɔnɑ̃ ɥit ane də maʁjaʒə e la nεsɑ̃sə də døz- ɑ̃fɑ̃ dɔ̃ lœ̃ də sεt ɑ̃ ipe sɑ̃siblə.

kεlk ʒuʁ plys taʁ, ʒə desidε də mɔktʁwaje œ̃ seʒuʁ o bɔʁ də la mεʁ ɑ̃ kɔ̃paɲi də de. , sa mεʁə, la tɑ̃tə favɔʁitə də de. ma kuzinə etε dɑ̃z- œ̃n- eta də syʁεksitasjɔ̃ sə ki maɡasε paʁfwaz- avɑ̃ də paʁtiʁ, sεz- ami lɥi avε kɔ̃sεjes « dεtʁə œ̃ pø plys kalmə. » la tɑ̃tə ʁətʁεte e adɔʁe də ledykasjɔ̃ nasjɔnalə etε ʁavi davwaʁ kɔmə ʃofœʁ de. , sələmɑ̃ vwala, a la fɛ̃ dy seʒuʁ, ma kuzinə sɑ̃ pʁi sevεʁəmɑ̃ a sa mεʁə ki lɥi ʁəpʁoʃε syʁ sa kɔ̃dɥitə œ̃ pø bʁyskə. εllə lɥi ʁepɔ̃di paʁ œ̃ : « ty mə fε ʃje e səla dəpɥi kaʁɑ̃tə ɥit ɑ̃. »

ʒə sɥi kazi syʁ dynə ʃozə. de. ε siklɔtimikə. sɔ̃n- εks kɔ̃paɲə fʁεʃəmɑ̃ kite lɥi avε pʁɔpoze də kɔ̃sylte œ̃ psiʃjatʁə. de. y dy mal a fεʁə la demaʁʃə. œ̃ pʁonostikə tɔ̃ba, tu sof səlɥi kə ʒə pɑ̃sə εtʁə lə bɔ̃. pɥiz- œ̃ døzjεmə paʁ œ̃n- ɛ̃fiʁmje : « vusz- εtə sɛ̃pləmɑ̃ dɑ̃ la depɑ̃dɑ̃sə afεktivə sə ki vuz- ɑ̃pεʃə də ʁɔ̃pʁə. » la famøzə tɑ̃tə ny kɔmə ʁepɔ̃sə kə də dɔne la pistə dynə nymeʁɔlɔɡ e dœ̃n- ɔsteɔpatə. il ε vʁε kə sεtə tɑ̃tə pɑ̃se kə lə devəlɔpəmɑ̃ pεʁsɔnεl ɡeʁi də tu. tuʒuʁ vwaʁ lə veʁə a mwatje plɛ̃, vivʁə lɛ̃stɑ̃ pʁezɑ̃, la kɔmynikasjɔ̃ nɔ̃ vjɔlɑ̃tə, lε katʁə akɔʁd tɔltεk… ɑ̃ ʁezyme, kə dε banalitez- e də la bjɛ̃ pɑ̃sɑ̃sə ɑ̃ ɡɔ̃dɔlə.

εm. kʁwajε til a tutə sεz- anəʁi ?
il etε a paʁ, dɑ̃ sɔ̃ mɔ̃də.

dapʁε ma kuzinə de. , sɔ̃ pεʁə netε pa tʁεz- œʁø mε sεz- ami, nu sa famijə ni vwajε kə dy fø. εm. etε sεʁvjablə e tuʒuʁ suʁjɑ̃. la fasadə etε nikεl sɑ̃ lezaʁ.

ɑ̃ ʁəvɑ̃ʃə, il lezaʁdε ajœʁ dɑ̃z- œ̃n- otʁə ynive. la ba, u lɔ̃ sə kaʃə.

e puʁtɑ̃ εm. , lεz- otʁəz- oʁε py savwaʁ ? ty tə ʁɑ̃dε tuʒuʁz- o mεmə ɑ̃dʁwa si pʁoʃə də tɔ̃ ljø də vi.

kεlk ʒuʁz- avɑ̃ sa mɔʁ, εm. εda mamɑ̃ a kupe dy bwa. εllə sə ʁəmemɔʁə sə mɔmɑ̃ la. εm. etε vʁεmεnt « œ̃ bɔ̃ ɡaʁs », səlɥi ki ε tuʒuʁ pʁezɑ̃ puʁ vu ʁɑ̃dʁə sεʁvisə avεk bɔnə ymœʁ.

ε sə ynə fɥitə kɔmə ʁəfyʒə ?

mwa, osi ʒə vis dɑ̃z- œ̃n- otʁə mɔ̃də. səlɥi dy mytismə e dε ʃɑ̃ʒəmɑ̃ dymœʁ ɛ̃sesɑ̃.

lε moz- osi nə vəle pa sɔʁtiʁ də ma buʃə. il ʁεste kwɛ̃sez- u sɔʁte o kɔ̃tə ɡutə. la ʁaʁəte a œ̃ pʁi a pεje : depʁesjɔ̃ e tɔksisite.
ʒε pœʁ dεz- otʁə, pœʁ də mɔ̃-ɑ̃dikap mɑ̃tal. lɛ̃kɔ̃pʁeɑ̃sjɔ̃ dœ̃ diskuʁ mə pεʁ suvɑ̃. difisilə də ʁakɔ̃te dε sitɥasjɔ̃ vekɥ, də ʁezyme livʁəz- e film. ynə sɔʁtə də bʁujaʁ, də vidə, dabisə, də kʁi dœ̃n- ɑ̃fɑ̃ : « mamɑ̃, εdə mwa, tɥ mwa, ʁɑ̃tʁə mwa dɑ̃ tɔ̃ vɑ̃tʁə, ʒə nə vø pa kə ty mœʁz- avɑ̃ mwa, nə mabɑ̃dɔnə pa. »

œ̃ matɛ̃, ʒə dəmɑ̃də a ma kuzinə də pase a mɔ̃ stydjo puʁ a la fwa mə ʁɑ̃dʁə də laʁʒe ɑ̃ ʁεzɔ̃ də fɛ̃ də mwa difisilə mεz- osi puʁ lɥi pʁezɑ̃te mɔn « ɔmə sɛ̃plə ɔmə » kεllə nə kɔnε pa. ɑ̃ duzə ɑ̃, ʒə kɔ̃tabilizə ynə dizεnə də vizitə a mɔ̃ dɔmisilə. sε puʁ diʁə kɔmə ʒεmə ʁəsəvwaʁ, fεʁə la kɥizinə e dekɔʁe mɔ̃n- ɛ̃teʁjœʁ. ynə afiʃə də sinema ε tɔ̃be dəpɥi, dε kaʁtə- pɔstalə lɔ̃ ʁɑ̃plase.

de. ε pɔ̃ktɥεllə. εllə kitə sε ʃosyʁəz- e apʁesi la pʁɔpʁəte də mɔ̃n- εspasə də diz- ɥi m.

de. ε suʁjɑ̃tə kɔmə sɔ̃ pεʁə. εllə ε ʒeneʁøzə, vɔlybilə, sɑ̃ filtʁə, fεtaʁdə, εmɑ̃ fεʁə bɔnə ʃεʁ mε leʒεʁəmɑ̃ ɑ̃vaisɑ̃tə kɔmə la famøzə tata. lə toʁo e lə ljɔ̃. la teʁə e lə fø. ɡuʁmɑ̃də ʒeneʁøzə fasə a ʒeneʁøzə ɔʁɡœjøzə. mwa, vεʁso, ʒə vεʁsə dɑ̃ la melɑ̃kɔli, lideal ʁɔmɑ̃tikə e εm. ?

εm. lə modi ? « ʒə sɥiz- œ̃ mɔ̃stʁə ».

o bu dœ̃ mɔmɑ̃, fasə a fasə, de. syʁ ynə ʃεzə, mwa syʁ mɔ̃ li, ma kuzinə masεnə : « ʒε œ̃ sεkʁε a tə devwale. »

syʁpʁi, ʒə tɑ̃ lɔʁεjə. a ʃakə nuvεllə paʁɔlə sɔʁtɑ̃ də sa buʃə, la veʁite mefʁε e si εm. avε…

dœ̃ ku, ʒə pɑ̃sə o livʁə « la familja ɡʁɑ̃də » də kamijə kukne mε nɔ̃, il saʒi dynə otʁə ʁevelasjɔ̃.

εm. ε desede avɑ̃ u apʁεz- avwaʁ pʁi dy bɔ̃ tɑ̃ sɑ̃ sa famə pʁε dœ̃ kuʁ do.

puʁkwa œ̃ tεl tɛ̃tamaʁə ?

ynə ʁevelasjɔ̃ ki oʁε dy ʁεste ɑ̃ pəti kɔmite.

la sələ ʃozə kə ʒə ʁəkɔnεz- ymiljɑ̃tə e blesɑ̃tə, sε lə mɑ̃sɔ̃ʒə paʁ fεblεsə a kozə dε mɔkəʁi də sø ki sɔ̃ dɑ̃ la nɔʁmə e dɔ̃ tu sə ki deʁɑ̃ʒə ε devjɑ̃sə.

o matɛ̃ u lə fis vit « lə mɔ̃stʁə », lə fis εʁ. dəmɑ̃də fεʁməmɑ̃ a sa mεʁə də paʁdɔne kaʁ « sa aʁivə də tʁɔ̃pe ynə famə ».

kɔmɑ̃ a. dekuvʁi lə po o ʁozə ?

tut- a kɔmɑ̃se, œ̃n- etʁɑ̃ʒə ʒuʁne, ɑ̃n- etɑ̃dɑ̃ sɔ̃ lɛ̃ʒə, ma maʁεnə dekuvʁi œ̃ pʁezεʁvatif dɑ̃ lə ʃɔʁ siklistə də sɔ̃ maʁi.

dəpɥi kεlk tɑ̃, εllə sə dutε dynə dublə vi mεz- avεk ki e puʁkwa ?
plyzjœʁ fwa, a. syʁpʁi εm. dəvɑ̃ dε video pɔʁno.

εm. a sɑ̃ dutə εme sa famə puʁ elwaɲəʁ « sɔ̃ dublə » tuʁmɑ̃te.

il nu mɑ̃kəʁa tɔ̃ suʁiʁə məsjø

labsɑ̃sə ε kʁyεllə mε salvatʁisə puʁ səlɥi ki dwa sɛ̃vɑ̃te œ̃ ʁolə dɔ̃ il nə pø ʒamε sə defεʁə.

amεn.

Récompense

Coup de coeur: 0
J’aime: 1
J’aime pas: 0

Poesie sans commentaire

Commentaire poème
30/04/2024Poeme-France
En mettant un commentaire, vous pourrez exprimer sur cet écrit : votre ressenti, un encouragement, un conseil ou simplement dire que vous l'avez lu.
De plus si vous écrivez aussi sur le site, vous gagnerez des liens vers vos écrits...
Pour mettre des commentaires vous devez être membre ou poète du site. Un simple inscription suffit pour le devenir.

Texte Étonnement
Du 01/11/2023 01:16

L'écrit contient 1634 mots qui sont répartis dans 45 strophes.