Poème:Viol D’une Eglise

Viol d’une eglise
Soudain, sous l’autel, l’agneau est renversé, les fidèles se tiennent têtes baissées et la moindre de leur pensées lui sont dévoilées. « Hélàs » semble t-il dire, ils se sont encore égarés, perdus à tout jamais… dans cet état fièvreux : yeux brillants d’amertumes, bouche en chœur, sanglantes mains, gestes trop etudiés et apparâts qui ne sont hélàs que trop bien apparents. Ainsi, la dévote cache d’ardents désirs inassouvies mais se résoud à une simple robe de bure noire attachée à un rosaire, puis nous apparaissent monsieur et madame de T habitués à ces interminables cerémoniales, baillant donc aux corneille mais on leur pardonne volontier car lourds sont leur vetements blancs et leur multitude d’enfant, bien que leur actes et précautions soient si légers… Pourtant, le décor est prodigieusement illuminé par cet eclat frappant des douces icônes marbrées de blanc, qui elles même se reflètent uniquement sous l’autel et à travers une multitude de vitraux éblouissants. Tout n’est alors qu’un navrant contraste… Dans cette eglise trop belle, s’y engouffrent de gras animaux telle une vierge sans défense, violée par d’innombrables opposants, qui à leur manière représentent l’enlèvement des Sabines. Brume de feu sous un ciel bleu de rouge, c’est le saint esprit qui gronde et avec lui le magma brûlant sous la terre qui fait jaillir sa colère toute entière…