Poème:Elle T’attendait

De grosses larmes roulaient sur ses joues
Pendant ce temps-là, tu dansais
Dans des bars où toutes les femmes t’appartenaient
À la maison, elle t’attendait en t’aimant de cet amour fou

Alcool et drogue, tu cosommais
Pour en acheter, c’était son argent que tu prenais
Des centaines de dollars que jamais elle ne revoyait
Mais jamais elle ne se plaignait

Le soir, elle t’attendait
Toutes ces fois où tu rentrais saoûl
De tes autres relations, tu lui racontais tout
Ne faisant même pas mine, qu’à tes yeux, elle comptait
Malgré tout, elle restait

Parfois, tu lui donnais des coups
Oh, pas beaucoup !
Quelques bleus, c’est tout
Lorsque tu étais jaloux
Ou que vous vous retrouviez sans le sou

Tu partais des mois sans lui donner de baiser
Sans toi, elle était désorientée
Elle t’aimait plus qu’elle ne s’avait s’aimer
Elle attendait ton retour, le corps mutilé
Des marques qu’elle s’était elle-même infligée
Et les yeux gonflés à force de pleurer

Un beau soir, elle a ouvert les yeux
Elle a fait ses valises et ses derniers adieux
A quitté celui qui a fait d’elle une morte
Pour quelqu’un qui la rendait plus forte

Il lui a appris à exister
Son sourire est devenu plus beau, son rire plus vrai
Tu n’avais jamais remarqué à quel point elle rayonnait
Combien elle mérite de tout avoir
Comme elle sait donner

À présent, tu regrettes
Mais il est trop tard
Tu continues de voir tes autres poulettes
Mais ce n’est plus pareil sans elle pour t’accueillir, le soir

Quand tu fêtais, elle pleurait beaucoup
Maintenant qu’elle sourit, des lames mouillent tes joues
Elle ne te regarde plus du tout
Tu l’as perdu à jamais